Dimanche 23 juin, jour de la Fête-Dieu, Mgr Luc Ravel, archevêque de Strasbourg, a présidé l’Eucharistie, suivie de la procession dans le parc de l’abbaye. La chapelle était comble, comme à chaque grande fête, et les fidèles ont pu entendre l’homélie du célébrant, centrée sur la messe. Certains jeunes gens se plaignent que la messe « c’est toujours la même chose » ! En effet, répond Mgr Ravel, la messe est toujours la même, inchangée, fixe, parce qu’elle ne nous appartient pas, et « cette fixité indique l’identité du mystère ». Certains ont essayé de la moderniser par des chants ou des rites nouveaux, mais force est de constater qu’elle n’attire pas davantage… Ce n’est donc pas en agrémentant la messe de façon « périphérique », mais en l’approfondissant, que nous pouvons pénétrer le mystère. Et, parcourant l’évangile du jour, la multiplication des pains, préfiguration de l’Eucharistie, Mgr Ravel lit dans l’attitude des apôtres, l’attitude que le Christ attend de l’Eglise : il ne s’agit pas de renvoyer des foules affamées mais de les nourrir, et de façon organisée. Les apôtres agissent visiblement mais « c’est le Christ qui agit en priant et en bénissant. Ses gestes sont absolument eucharistiques ». Ainsi, cet évangile annonce-t-il la messe, toujours la même, parce qu’il n’y en a qu’une, que l’Eglise propose inlassablement, versant dans le cœur des fidèles « la saveur de cette vie qui donne la plénitude de sens dans une plénitude d’amour ». Après la messe, une procession suivait le Saint-Sacrement protégé d’un dais, s’arrêtant à quatre stations, où l’ostensoir était déposé et honoré quelques instants. Enfin, de retour à la chapelle, l’adoration s’est prolongée jusqu’aux vêpres du soir.
Stéphanie d’Espies
Homélie pour la Fête-Dieu 23.06.2019