28 août 2020 : La fête de saint Augustin

Le saint patron de notre Congrégation des Chanoines Réguliers du Latran de saint Augustin, a, une fois encore, été dignement fêté à l’abbaye de Beauchêne, ce 28 août. Après avoir commémoré sainte Monique sa mère, la veille, nous avons fêté « le fils de tant de larmes » vendredi dernier. C’est l’abbé Christian Métais, curé de Bouillé-Loretz, invité d’honneur, qui a prononcé l’homélie, lors de la messe concélébrée. Il a plusieurs fois cité Benoît XVI, à propos de saint Augustin et de ses écrits. Le pape émérite, à la lecture des Confessions, ressent l’impression que ce n’est pas un homme du IV° siècle qui écrit mais un homme contemporain, un ami qui lui parle personnellement. Saint Augustin cherchait la vérité d’une manière passionnée mais s’est fourvoyé dans le manichéisme. Comme beaucoup de contemporains, au moment de passer d’une foi reçue à une foi volontairement choisie, il s’éloigne de la foi de l’Église, tout en demeurant fasciné par le Seigneur Jésus. A Milan il allait écouter saint Ambroise, l’évêque de la ville, pour la beauté de ses prêches et un jour, tant attendu par sa mère, son cœur fut touché. En lisant le passage de « l’Épitre aux Romains » de saint Paul, où l’apôtre exhorte ses lecteurs à abandonner les œuvres de chair pour suivre le Christ, il comprend que ces paroles lui sont personnellement adressées et il se convertit radicalement. Il est baptisé à Milan par saint Ambroise le 24 avril 387, la nuit de Pâques. Il revient alors en Afrique, à Hippone, où il est ordonné prêtre en 391, partageant son temps entre la prière et le service des autres, devenant un modèle de vie chrétienne. L’abbé Métais fait alors un rapprochement avec la présence des Chanoines de Beauchêne, indispensable pour nous montrer le chemin du ciel. Il évoque ensuite le silence nécessaire à toute vie spirituelle, et citant à nouveau Benoît XVI, il souhaite que nous cherchions toujours la vérité profonde sur nous-même et sur les choses, avec persévérance, sans avoir peur qu’elle nous saisisse et nous change en profondeur. Dieu ne manquera pas de nous donner sa grâce et sa lumière. Enfin, l’abbé Métais a évoqué la Sainte Vierge Marie, présente dans ce lieu béni de Beauchêne, qui nous donne la main. Jésus ne s’est pas passé de sa mère et Il nous la donne, à chacun, au pied de la Croix, comme mère et éducatrice : Sous votre protection, nous cherchons refuge, sainte Mère de Dieu.
Après l’homélie, 4 personnes, (l’abbé Christian Métais, Madeleine Monnay, Christiane et Jean-Marie Geffard), sont devenues « Familiers et Familières » de la Congrégation des Chanoines Réguliers du Latran, recevant de ce fait, toutes les grâces dont bénéficient les Chanoines eux-mêmes.
Et, comme d’habitude, un joyeux repas a suivi cette messe festive à la salle du Relais, proche de l’abbaye.

Stéphane d’Espiès

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Texte de l’homélie