24 décembre 2018 : Messe du soir de Noel

La Vigile de Noël s’est déroulée dans une chapelle remplie de fidèles, venus fêter la naissance de Notre Sauveur. La crèche majestueuse et humble faisait corps avec l’autel central, où ont célébré les pères Paul et Joseph. L’homélie du père Paul a développé une méditation des Pères de l’Eglise sur le « signe » de la mangeoire, annoncé aux bergers de Bethléem. Pendant des siècles, les commentaires des exégètes ont surtout porté sur la « mangeoire » où Jésus a été déposé par la Vierge Marie, comme préfiguration du Pain de Vie. Ici, l’homélie a insisté sur le « signe » de la mangeoire. Quel est ce signe ? Que représente symboliquement cette mangeoire ? Eh bien, elle se présente comme une métaphore du péché : en effet, l’âne et le bœuf reviennent sans cesse à leur mangeoire, ne pouvant vivre loin d’elle. De même, chacun de nous revient sans cesse à son péché, ne pouvant imaginer vivre sans ses mauvaises habitudes, ne pouvant rompre avec son péché.

Ainsi, la Vierge Marie, inspirée par l’Esprit-Saint, dépose-t-elle Jésus au centre de notre péché. C’est pourquoi il ne faut pas vivre un temps à la messe avec Jésus et le laisser derrière nous quand nous quittons l’église. Il faut l’emmener avec nous et le garder au centre de notre péché parce que c’est là qu’Il nous sauve !

Le jour de Noël, la chapelle était également bien remplie pour la messe du jour et l’homélie du père Paul a développé la grandeur du mystère de l’Incarnation. En effet, Dieu fait homme sanctifie l’humanité et lui redonne sa dignité. Que la paix du nouveau-né de Bethléem entre en nos cœurs et elle y entrera à proportion de la place que nous lui attribuons.

Stéphanie d’Espies

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