Nos Saints

Les Saints de la Confédération des Chanoines Réguliers de Saint Augustin

 

JANVIER

3 - Bx Alain de Solminihac, évêque

Alain de Solminihac, né d’une famille noble, au château de Belet, près de Périgueux, le 25 novembre 1593, reçut, à la fleur de l’âge, la charge de gouverner l’abbaye de Chancelade, de l’Ordre des chanoines réguliers de saint Augustin, tombée en ruines par l’injure des temps. Ordonné prêtre en 1618, il reçut la bénédiction abbatiale en 1623, entreprit et mena à bonne fin la réforme de l’abbaye et de toute la Congrégation dite de Chancelade dans un esprit de renouveau.

En 1636, nommé évêque de Cahors, il dirigea le troupeau, qui venait de lui être confié, avec le plus grand zèle pastoral, selon les décrets du Concile de trente et les exemples de saint Charles Borromée. En même temps, de toutes ses forces, il étendit sa réforme salutaire au reste de la France.

Attaché avec une fidélité absolue au Siège Apostolique, réfutant courageusement les erreurs les plus répandues, créant des œuvres de charité remarquables, d’une austérité de vie prodigieuse, il s’endormit dans le Seigneur à Mercuès, près de Cahors, le 31 décembre 1659. Il fut béatifié par Jean-Paul II, le 4 octobre 1981.

8 - S. Laurent Justinien, évêque

 

Laurent naquit à Venise en 1381. Adolescent, il entra, en 1400, dans la Congrégation des chanoines de Saint-Georges qui vivaient en communauté sur l’île d’Alga, dans sa ville natale. Pour ses qualités exceptionnelles, on l’élut prieur, et ensuite, en 1424, supérieur général de la Congrégation.

Nommé évêque de Castello (près de Venise) par le pape Eugène IV en 1433, il fonda plusieurs monastères de religieuses et travailla avec un grand zèle à la réforme de la discipline ecclésiastique et des mœurs. Après le transfert du siège patriarcal de Grado à Venise, il fut le premier patriarche de cette ville. Il développa les œuvres de charité envers les pauvres et écrivit des livres d’une riche spiritualité.

Il mourut à Venise en 1455. Il fut déclaré bienheureux, le 9 juillet 1524, par Clément VII, et saint, le 16 octobre 1690, par le pape vénitien Alexandre VIII.

 

 

9 - Bse Alix Le Clerc, vierge

 

Née en 1576 à Remiremont en Lorraine, Alix Le Clerc suivit l’appel de Dieu dès sa jeunesse. Sur le conseil de saint Pierre Fourier, elle édifia dans plusieurs villes de France des écoles pour l’éducation des jeunes filles, tout en se vouant aussi à d’autres œuvres apostoliques.

Pour donner à toutes ces œuvres un fondement solide, elle érigea, avec l’aide de son père spirituel, la Congrégation de Notre-Dame des chanoinesses régulières de saint Augustin (1617).

Elle s’appliqua constamment à la pratique des vertus chrétiennes.

Pleine de mérites, elle s’endormit dans le Seigneur le 9 janvier 1622, à Nancy.

Pie XII la béatifia, le 5 mai 1947.

 

12 - S. Martin de León, prêtre

Martin naquit, vers 1130, dans la ville de Léon en Espagne. Jean, son père, qui, à la mort de son épouse Eugénie, entra comme chanoine régulier au couvent de Saint-Marcel, l’emmena avec lui. Martin était sous-diacre, lorsque, après la mort de son père, il entreprit un pèlerinage à Rome, Constantinople et Jérusalem où il resta deux ans au service des malades. A son retour, il fut ordonné à Saint-Marcel ; mais, quand ce monastère fut sécularisé, il se refugia dans un autre couvent de la ville de Léon, le couvent des chanoines réguliers de Saint-Isidore.

Il y brilla par son austérité de vie, sa charité fraternelle et surtout par sa piété envers le Saint Sacrement de l’Eucharistie. Il est compté parmi les premiers témoins de l’usage du terme « transsubstantier », le témoin le plus ancien étant Etienne de Beaugé, évêque d’Autun, mort en 1139-1140 (cf. DTC, V, col. 1290 ss.).

Martin est, en tout cas, le premier auteur espagnole à expliquer par ce terme le mystère de l’Eucharistie. Martin écrivit de nombreux ouvrage, spécialement sur les saints Ecritures.

Il mourut à Léon, le 12 janvier 1203. Le culte de Martin débuta sitôt après sa mort. Au seizième siècle, tout le diocèse de Léon célèbre sa fête liturgique. Le culte sera confirmé par la Congrégation des Rites, en 1959 pour la collégiale, et en 1964 pour tout le diocèse de Léon.

 

FÉVRIER

4 - S. Gilbert, prêtre

Né vers 1083 au village de Sempringham en Angleterre, saint Gilbert se forma aux disciplines sacrées et profanes. Ordonné prêtre vers 1123, il prit en charge sa paroisse d’origine. Chanoine de Lincoln, dévoué à la jeunesse, il fonda, en 1146, à Sempringham, un Ordre qui prit son nom: les Gilbertins.

Cet Ordre comprenait des chanoines réguliers placés sous la Règle de saint Augustin, des moniales soumises à la Règle de saint Benoît, des convers et des converses qui suivaient les usages de Cîteaux. Ces quatre communautés étaient autonomes et avaient des supérieurs issus de leur propre corps. Ceux des moniales, des convers et des converses étaient des laïcs.

Les Gilbertins eurent vingt et un monastères. Ils furent supprimés par la Révolution. Quant à l’homme de Dieu, il était lié d’amitié avec saint Bernard de Clairvaux; il brilla par sa prudence et son humilité; il fit preuve envers les pauvres. Il eut à soutenir de nombreuses persécutions pour la justice. Il mourut plus que centenaire, le 4 février 1189. A sa mort, l’Ordre comprenait treize monastères dont neuf doubles, et quatre exclusivement masculins. Il fut canonisé par le pape Innocent III, le 11 janvier 1202.

7 - S. Guarin (ou Garin), évêque

 

Né en 1065 à Bologne de parents nobles, il fut ordonné clerc dans sa jeunesse.

Mais, rendant ardemment à la perfection, il prit vers 1104 l’habit des chanoines réguliers de Sainte-Croix de Mortara.

Elu, peu après, évêque de Pavie, il se tint caché jusqu’à ce qu’un autre fût ordonné évêque à sa place.

Cependant le pape Lucius II le nomma, malgré lui, cardinal et évêque de Préneste (Palestrina) en 1144.

Elevé à cette dignité, Guarin s’adonna sans relâche à la charité envers les pauvres, à la prédication de la Parole de Dieu et aux œuvres de bienfaisance.

 

Parvenu à une vieillesse avancée, il s’endormit dans le Seigneur, le 6 février 1159.

Le culte aurait été approuvé, selon une tradition qui demeure sans preuves, par le pape Alexandre III (1159-1181). 

9 - Bse Anne-Catherine Emmerich, vierge

Anna Katharina Emmerick (parfois notée Emmerich) est née le 8 septembre 1774 dans une famille de modestes paysans. Enfant, elle était déjà très attachée à l’Église et se représentait les histoires de la Bible comme si elle les vivait. Elle ne fréquenta l’école que quatre mois. À l’âge de 13 ans, elle devient domestique puis suit une formation de couturière et travaille aux environs de Coesfeld, avant d’entrer en 1802 et de son propre vœu dans le cloître des augustines de Dülmen.

Pendant le temps qu’elle passe au couvent, elle est fréquemment malade. Quand le cloître est sécularisé, en décembre 1811, elle devient gouvernante de l’abbé Lambert, un prêtre qui a fui la France. Bientôt, elle devient si malade qu’elle ne peut plus sortir de chez elle. Elle déclare avoir reçu les stigmates et, au cours des douze années qui suivirent, avoir enduré chaque vendredi la passion de Jésus. Selon ses dires, des visions lui représentaient des événements de l’histoire de la création et du salut. Cela attira l’attention des autorités profanes et religieuses et on procéda à une enquête. Beaucoup de gens, y compris des personnalités, vinrent à son chevet pour demander réconfort et consolation.

À cette époque, elle aurait accompli un miracle. Une religieuse malade d’une grave tuberculose des poumons et du larynx demanda à Anna Katharina d’intercéder auprès de Dieu et se retrouva guérie d’une manière inexplicable. Elle aurait aussi eu des visions du tombeau d’Adam et Ève. Entre 1816 et 1824, le poète Clemens Brentano, à son chevet, prend en note ses visions. Ses retranscriptions remplissent 40 cahiers in-folio. Il est difficile de faire la part de ce qui a été effectivement dit par la mystique allemande et de ce qui peut constituer une réélaboration du poète. Brentano décrit en détail des scènes et des récits (avant tout) du Nouveau Testament et de la vie de Marie. Mel Gibson a utilisé les visions du Chemin de Croix dans son film La Passion du Christ. À la suite des visions d’Anna Katharina, la sépulture et la maison de la Vierge Marie auraient été redécouvertes en 1881 par l’abbé Julien Gouyet sur une colline près d’Éphèse. Les restes d’Anna Catherine Emmerick reposent dans la crypte de l’église Sainte-Croix à Dülmen. Le premier procès de béatification fut suspendu en 1927, avant tout parce qu’il était difficile de juger l’authenticité des textes de Brentano, mais il fut rouvert en 1973 et se termina le 3 octobre 2004 avec sa béatification par le pape Jean-Paul II. Les stigmates ne sont toutefois pas mentionnés. La fête de Anna Katharina Emmerick a lieu le 9 février, jour de son décès.

18 - S. Théotoine, prêtre

Théotoine naquit en 1082 au village de Ganfei (Portugal).

Après son éducation religieuse, il devint clerc et fut ordonné prêtre.

Enflammé du désir de visiter la Terre Sainte, il se rendit à deux reprises en pèlerinage à Jérusalem.

 

De retour dans son pays, il se joignit à des frères clercs qui fondèrent dans les environs de Coïmbre un monastère placé sous la Règle se saint Augustin. On ne tarda pas à l’élire prieur en 1132.

Saint Bernard de Clairvaux l’avait en grande estime.

Il mourut octogénaire en 1162.

 

 

 

MARS

6 - Bx Ollégaire, évêque

Né à Barcelone en Espagne entre 1059 et 1061, Ollégaire entra dès son adolescence dans l’ordre canonial. Ordonné prêtre, il devint en 1094 prévôt de la cathédrale de Barcelone.

Il passa ensuite au monastère de Saint-Adrien-de-Besós et, en 1110, entra dans celui de Saint-Ruf, en Provence.

Il fut bientôt élu abbé et dirigea sa communauté avec prudence et sainteté.

Puis nommé évêque de Barcelone en 1116, il fut transféré au siège épiscopal de Tarragone en 118. Il réforma et renforça la discipline ecclésiastique, vint en aide aux pauvres, unit dans la paix et la concorde les esprits divisés et soutint à la cause du pape Innocent I contre le schisme de Pierre de Léon, l’antipape Anaclet II.

Épuisé par de nombreux labeurs, il s’endormit dans le Seigneur le 6 mars 1137.

Il fut canonisé par Clément X, le 25 mai 1675.

 

29 - S. Guillaume Tampier, évêque

 

Dès son jeune âge, Guillaume Tempier embrassa la vie canoniale.

 

Il s’adonna si bien à la pratique des vertus qu’il fut appelé à être supérieur du monastère de Saint-Hilaire, près de Poitiers.

 

À la demande du clergé et la population, il fut élu évêque de Poitiers en 1184.

 

Il consacra toutes ses forces à conduire au salut, par l’exemple et la parole, le peuple qui lui était confié.

 

 

Après avoir souffert de nombreuses adversités pour la justice, il mourut plein de mérites en l’an 1197.

 

 

 

 

AVRIL

5 - Ste Catherine Thomas, vierge

 

Née en 1531 dans les Iles Baléares, Catherine Thomás donna dès plus jeune âge des signes de sainteté.

Elle entra au monastère de Palma, de l’Ordre des chanoinesses régulières, et montra l’exemple d’une vie pleine de vertus, surtout d’humilité.

Elle consacra toute sa vie à la prière, au travail et à la mortification.

Elle mourut saintement en 1574.

Elle fut canonisée par le pape Pie XI le 22 juin 1930.

 

6 - S. Guillaume d’Aebelholt, abbé

Né vers 1125 à Paris, Guillaume entra, à l’âge de seize ans, dans la communauté des chanoines, alors séculiers, de Sainte-Geneviève.

Lorsque le pape Eugène III (1145-1153) confia, en 1148, la réforme de cette communauté aux chanoines réguliers de Saint-Victor, Guillaume embrassa la nouvelle forme de vie adoptée. Il fut ensuite appelé au Danemark, avec trois autres compagnons, pour réformer un monastère de chanoines réguliers sur l’Ile d’Eskill (ou Aebelholt).

Élu, en 1175, abbé de ce monastère, il eut à supporter de multiples épreuves et privations.

Mais il surmonta toutes ces difficultés, poursuivit avec succès son œuvre de réforme et édifia un nouveau monastère sur l’île de Seeland. Il mourut la nuit de Pâques, le 6 avril 1203.

Il fut proclamé saint par Honorius III, le 31 janvier 1224, à la demande de plusieurs évêques danois.

 

9 - S. Gaucher, prêtre

Gaucher naquit à Juziers, près de Meulan en Vexin (France), vers 1060. Ses humanités terminées, il répondit à l’appel à une vie plus austère ; vers l’âge de dix-huit ans, il vint avec un compagnon, Germond, s’installer dans les bois de Chavagnac en Limousin, à la recherche de la solitude. Au bout de trois ans, ces deux ermites se transportèrent dans un bois voisin appelé les Sauvages dans la forêt d’Aureil ; ce lieu appartenait aux chanoines de Limoges, et maître Humbert y facilité entre 1081 et 1085, la création d’un établissement de chanoines réguliers avec l’appui des évêques successifs Gui de Laron (1073-1086) et Humbaud de Sainte-Sévère (1086-1096).

L’Eglise du nouveau monastère Saint-Jean-L’Évangéliste fut consacrée le 21 août 1093, et son prieur alla faire un stage à Saint-Ruf d’Avignon. Gaucher fonda pour les femmes un monastère tout proche d’Aureil Sainte-Marie du Bost-las-Mongeas. Comme celui des hommes, ce monastère fut placé sous la règle de saint Augustin. Gaucher passa le reste de sa vie avec ses compagnons, donna autour de lui l’exemple de toutes les vertus.

Il tomba de sa monture le 7 avril 1140, à l’âge de quatre-vingt ans environ, et il mourut le surlendemain 9 avril. Il fut canonisé, le 18 septembre 1194. À cette occasion, l’évêque de Limoges, Sébrand Chabot, procéda à la translation de ses restes après avoir obtenu l’autorisation au moins implicite du pape Célestin III.

26 - Bx Boniface et bx Émeric, évêques

 

Boniface de Valpergue naquit à Turin dans la seconde moitié du 12ième siècle. Ses études achevées, il entra dans l’abbaye bénédictine de Saint-Bénin de Fructuaire. Par la suite, il entra chez les chanoines réguliers de l’église collégiale de Saint-Ours à Aoste. Connu pour sa doctrine et sa sainteté, il fut bientôt prieur de la communauté (vers 1210), puis évêques de la ville d’Aoste (1219). Il se dépensa sans compter dans le ministère pastoral, se faisant remarquer particulièrement par sa charité et son humilité. Il mourut le 26 avril 1243.

 

Emeric, né à Quart près de la ville d’Aoste vers l’an 1255, entra dans l’Ordre des chanoines réguliers dans le même monastère que Boniface ; il s’y distingua par ses vertus religieuses. Nommé évêque d’Aoste en 1302, il brilla par son admirable austérité de vie et son grand zèle apostolique. Selon la tradition, c’est lui qui introduisit dans son diocèse la fête de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie. Il mourut le 1er septembre 1313. Léon XIII confirma leur culte, le 14 juillet 1881, pour le bienheureux Emeric, et le 28 avril 1890 pour le bienheureux Boniface.

 

27 - Bx Achard de Saint-Victor, évêque

Achard naquit au début du 12ième siècle, selon certains en Angleterre, selon d’autres

en Normandie près de Domfront (Orne).

 

Il fut, à partir de 1155, le deuxième abbé de Saint-Victor de Paris, abbaye de l’ordre des chanoines réguliers de saint Augustin ; il gouverna cette abbaye jusqu’en 1161, date à laquelle il fut nommé évêque d’Avranches.

Il écrivit de nombreux ouvrages spirituels destinés à conduire les âmes au sommet de la perfection chrétienne.

 

Mort le 29 mars 1171, il fut enseveli dans l’abbaye de La Lucerne dont il fut le principal bienfaiteur et dont il avait béni, en 1164, la première pierre.

 

30 - S. Aldebrand, évêque

 

 

Aldebrand naquit près de Césène en Emilie vers 1170. Il fit ses études chez les chanoines réguliers de Sainte Marie du Port près de Ravenne, puis entra dans leur communauté vers 1199.

 

Il fut nommé évêque de Fossombrone en 1228 ; par la parole et par l’exemple, il encouragea le peuple qui lui était confié à mener une vie pleinement chrétienne.

 

Bon et indulgent pour les autres, il était pour lui-même sévère et exigeant.

 

Il mourut en 1249.

D’autres traditions le font vivre trente ans plus tôt et mourir en 1219.)

 

 

 

MAI

5 - S. Stanislas Kazimierczyk, prêtre

Stanislas est né 27 septembre 1433 à Kazimierz, il était le fils d’un conseiller municipal de Kazimierz du nom de Maciej, mais qu’on appelait également Sołtys (Scoltetus), et de sa femme Jadwiga. Après avoir terminé ses études à l’école paroissiale de la paroisse Corpus Christi à Cracovie, il étudia la théologie à l’Académie de Cracovie.

Il rejoignit l’Ordre des chanoines réguliers du Latran et reçut les ordres mineurs en 1456 avant d’être ordonné prêtre en 1462. Dans l’église Corpus Christi de Cracovie, il exerça les fonctions de prédicateur, de maître des novices, de prieur et de confesseur.

En 1466, il reçut la maîtrise en philosophie, et en théologie en 1467. Il était réputé pour ses sermons, qu’il prononçait en allemand comme en polonais.

Il vénérait la passion du Christ et la Sainte Eucharistie. La Vierge Marie tenait elle aussi une place importante dans sa spiritualité.

Après avoir servi 33 ans dans son ordre il décéda le 3 mai 1489, alors que, selon la légende, il était à genoux dans son cloître en train de faire sa prière.

À sa demande, il fut enterré à l’entrée de l’église paroissiale Corpus Christi. Il y voyait comme une expression de son humilité et de son renoncement à soi, parce que là où il serait enterré il serait foulé aux pieds par tous les visiteurs.

Il est mort le 3 mars 1489. Il a été canonisé par le pape Benoît XVI.

8 - Bse Marie-Catherine de Saint-Augustin, vierge

Catherine de Longprey naquit le 3 mai 1632 à Saint-Sauveur-le-Vicomte.

Confiée très tôt à ses grands-parents paternels, elle apprit d’eux l’amour des malades et l’exercice de la vie spirituelle. Un jésuite, ami de la famille, lui révéla un jour le prix de la souffrance unie à celle du Christ, et lui montra la voie pour réaliser son désir de « toujours faire la volonté de Dieu et qu’il la fit en elle absolument ». Elle n’avait que trois ans et demi.

À onze ans, elle rencontra saint Jean Eudes au cours de sa seconde mission à Saint-Sauveur, et le saint lui prédit qu’elle serait religieuse.

Elle entrait, en effet, l’année suivante, en même temps que sa sœur Françoise, chez les Augustines hospitalières de Bayeux. Ayant entendu en 1647 l’appel adressé à des volontaires pour aller soigner pauvres et malades en Nouvelle France, elle s’embarqua à la Rochelle, le 27 mai 1648, quelques jours après avoir prononcé ses vœux.

Dès son arrivée à Québec, sœur Marie-Catherine de Saint-Augustin donne la mesure de ses qualités exceptionnelles et tout particulièrement dans les soins aux plus démunis. Malgré son jeune âge, elle assume tour à tour les importantes charges d’économe, de conseillère, de maîtresse des novices, de directrice de l’hôpital.

Mgr de Laval, premier évêque de Québec, perçoit bientôt que la jeune religieuse est fermement ancrée dans les voies de l’Esprit. Des phénomènes mystiques et de singulières épreuves spirituelles viennent couronner une vie toute d’abnégation et de charité pour le prochain.

L’amour de Dieu qui la consume la conduit à offrir sa vie pour le salut de la Nouvelle France. Elle meurt à Québec le 8 mai 1688. Chez Catherine contemplation et action se fondent dans une unité à laquelle ne parviennent que les grands spirituels.

D’une sainteté précoce, à l’image de sainte Thérèse de Lisieux, elle est comme elle l’objet d’une fervente dévotion chez ses compatriotes canadiens, qui la comptent au nombre des co-fondateurs de Québec et du Canada.

Elle a été béatifiée par Jean Paul II le 23 avril 1989.

16 - S. Ubald, évêque

 

Né en 1054 ou 1085 à Gubbio, il fit ses études à Fano, puis dans sa ville natale.

Ordonné prêtre en 1114, il est, quelques années plus tard, nommé prieur de la cathédrale : il s’efforça d’y introduire la vie commune.

C’est dans ce but qu’il se rendit à Ravenne au couvent des chanoines réguliers de Sainte-Marie du Port ; après avoir appris de façon concrète leur mode de vie, il introduisit avec succès leur règle dans l’église de Gubbio.

Nommé évêque de Gubbio en 1129, il ne changea rien à, sa manière de vivre. Humble et doux, il supporta avec patience et de bon cœur beaucoup de contrariétés.

Il mourut le le 16 mai 1160.

Sa sainteté fut reconnue officiellement par le pape Célestin III, le 5 mars 1192.

 

21 - S. Yves de Chartres, évêque

Né vers 1040 à Auteuil près de Beauvais (Rouen), Yves fit ses études d’abord à Paris, puis au monastère du Bec-Hellouin (Normandie) où il eut pour maître Lanfranc, et pour condisciple le futur saint Anselme. Nommé chanoine de Nesles, en Picardie, il fut très vite rappelé à Beauvais par l’évêque de cette ville ; ce dernier lui confia la charge de diriger le monastère des chanoines de Saint-Quentin qu’il venait de fonder en 1067. De 1078 à 1090, Yves y exerça, avec sainteté et zèle, la charge de prévôt ; il y introduisit la vie régulière des clercs.

Il enseigna lui-même la théologie à ses clercs ; plusieurs d’entre eux brillèrent ainsi non seulement par la discipline de leur vie canoniale, mais encore par réputation de leur doctrine. Par son travail et ses excellents écrits juridiques, Yves devint le principal réformateur de l’Ordre canonial en France.

Nommé évêque de Chartres (1090), il brilla par ses dons de pasteur et adhéra avec une fidélité inébranlable au Siège Apostolique et à l’Eglise. Il écrivit des sermons et des lettres, et devint un excellent interprète des lois canoniques. Il tenta en vain de faire accepter la réforme du clergé le chapitre de sa cathédrale.

Il parvint toutefois à réformer l’abbaye canoniale de Saint-Jean en Vallée, située dans la périphérie de Chartres ; l’église collégiale de Saint-André fut aussi réformée par Yves. Il mourut le 23 décembre 1116. Son culte se répandit, aussitôt après sa mort, dans les diocèses de Chartres et de Beauvais.

Le Pape Pie V, par décret du 18 décembre 1570, accorda aux chanoines réguliers du Latran la permission de célébrer l’office liturgique du saint.

25 - S. Grégoire VII, pape

Hildebrand naquit, vers 1028, en Toscane. C’est à Rome qu’il reçut de nombreuses missions et apporta aussi une aide précieuse aux papes de son temps.

Étant encoure sous-diacre de l’Eglise de Rome, il contribua grandement à la réforme de l’Ordre canonial : au cours du synode célébré à Rome en 1059, il fit introduire une observance plus strictes.

Il fut élu à la chaire de Pierre, en 1073, dans la basilique de Saint-Pierre aux-Liens et prit le nom de Grégoire VII. In continua avec zèle l’œuvre de la réforme.

Poursuivi et persécuté par l’empereur germanique Henri IV, il s’exila à Salerne où il mourut en 1085.

Il fut canonisé par Paul V, en 1606 ; et le 25 septembre 1728, Benoît XIII étendit sa fête à l’Eglise universelle.

 

29 - Ste Bonne, vierge

 

Née à Pise vers 1156. Objet précoce de faveurs célestes, elle consacra sa vie au service des chanoines réguliers de Saint Augustin qui vivaient en communauté près de l’église Saint-Marin de Pise ; elle s’occupa des œuvres de charité ; à ce titre, elle fit plusieurs pèlerinage : à Jérusalem, à Rome plusieurs fois, à Saint-Michel Archange du mont Gargano, neuf fois au sanctuaire de Saint-Jacques de Compostelle.

 

C’est pourquoi, en 1962, Jean XXIII la déclara patronne céleste de ceux qi en Italie viennent en aide aux voyageurs (« les Hôtesses »).

 

Elle mourut à Pise le 29 mai 1207 et fut ensevelie dans l’église Saint-Martin

 

 

JUIN

6 - S. Norbert, évêque

Né à Xanten, petite ville de Rhénanie, entre 1080 et 1085, saint Norbert était issu de nobles familles apparentées aux souverains d’Allemagne et de Lorraine. Si son enfance ne nous est point connue, on sait que sa jeunesse fut mondaine et dissipée, encore qu’il fit d’assez sérieuses études qu’il complètera d’ailleurs après sa conversion. Cadet, il reçut une prébende canoniale à Xanten dont il ne remplit pas les obligations, et c’est par ambition qu’il reçoit le sous-diaconat. D’abord au palais de l’archevêque de Cologne, il ne tarda pas à gagner la cour où sa prestance et sa belle mine lui valent le meilleur accueil.

Chapelain de l’empereur, Norbert accompagne Henri V à Rome (1111) où sa conscience se révolte quand l’empereur extorque au pape prisonnier l’investiture des évêques par la crosse et l’anneau. S’il refuse l’archevêché de Cambrai que lui offre l’empereur, il ne se résignera que peu à peu à quitter la cour et à rompre avec le prince excommunié.

Vers 1115, comme il gagne Wreden, en Westphalie, à cheval et suivi d’un écuyer, un épouvantable orage le surprend, la foudre le terrasse. Il rentre aussitôt à Xanten où, désormais, il se contentera d’une petite cellule donnant sur le cloître, pour se livrer à la prière et à la mortification. Pendant trois ans, il ne quitte sa cellule que pour aller solliciter les avis du bénédictin Conon, abbé de Siegburg. Sous les pelisses et les fourrures de son habit, il cache le cilice. Lors de son ordination sacerdotale (Cologne, à la Noël 1115), il dépouille solennellement ses habits précieux et revêt un simple habit de peaux d’agneaux, puis, avant de célébrer sa première messe, fait une retraite de quarante jours à Siegburg.

En octobre 1119, Norbert est à Reims où Calixte II vient de réunir un concile. L’affluence est telle que Norbert renonce à saluer le nouveau pape quand Barthélemy de Joux, évêque de Laon et parent du pape, vient le chercher pour le présenter et lui obtenir le renouvellement des pouvoirs concédés par Gélase II. Avec Barthélemy de Joux, Norbert gagne Laon, ville alors célèbre par ses écoles où il perfectionne ses connaissances de dialectique, de grammaire et de théologie. Lorsque Calixte II visite Laon, il demande à Norbert de prendre la tête des chanoines réguliers de l’abbaye Saint-Martin de Laon que l’évêque veut réformer. Après quelques échecs, Norbert veut reprendre sa liberté pour chercher une voie conciliable avec sa vocation apostolique, mais Barthélemy de Joux qui entend le garder dans son diocèse, le conduit près de Coucy-le-Château, dans une clairière jadis essartée par les moines de Saint-Vincent de Laon où, après une nuit de prières, Norbert décide de s’établir (1120).

Le nouvel ordre va rivaliser avec Cîteaux et saint Norbert apparaîtra comme l’émule de saint Bernard. Prémontré est-il une allusion à la vision que Norbert eut durant la nuit qu’il passa en prière, ou bien cette clairière portait-elle déjà ce nom ? Il est difficile d’en décider. En tout cas, aussitôt son dessein arrêté, le saint se met en devoir de le réaliser. Il passe l’hiver confiné dans une modeste cellule, mais aux beaux jours il prêche à Laon et dans les provinces du Nord : sa parole enflammée conquit de nombreux adeptes à son nouveau genre de vie et quand il rentre à Prémontré, il est accompagné de quarante disciples. Il n’est pas facile de préciser le dessein du fondateur qui a été arraché à son œuvre dès 1126 pour être placé sur le siège épiscopal de Magdebourg.

À l’ordre proprement dit s’ajoute de bonne heure, une branche féminine, qui faisait de Prémontré un monastère double ; plus tard, les norbertines vécurent dans des

monastères isolés et s’adonnèrent à la vie contemplative, selon l’esprit de leur fondateur.

Saint Norbert avait exprimé maintes fois le désir de reposer parmi ses fils dans la collégiale Sainte-Marie de Magdebourg où il fut déposé. De nombreux prodiges s’accomplirent à son tombeau, que les chanoines norbertins consignèrent dans le registre des miracles. Ces faits et le renom de sainteté de Norbert déterminèrent à solliciter sa canonisation en 1200, mais sans résultat. Il ne semble pas qu’il y ait un culte officiel avant le XVIème siècle. En 1582, à la demande du chapitre général des Prémontrés qui faisait état de son nom dans plusieurs martyrologes, le pape Grégoire XIII autorisa l’ordre à le célébrer, sous le rite double, avec octave, le 6 juin. La fête fut reportée, dans l’ordre de Prémontré, au 11 juillet, à cause de l’occurrence des fêtes de la Pentecôte et du Saint-Sacrement avec leurs octaves. En 1621, la fête était étendue à l’Église universelle, à la date du 6 juin.

15 - S. Bernard de Mont-Joux, religieux

La Congrégation des Chanoines Réguliers du Grand-Saint-Bernard doit son origine à Bernard de Menthon, de Mont-Joux, d’Aoste ou du Mont-Blanc. Au service de l’évêque d’Aoste, dont il devint l’Archidiacre, il fut chargé du soin des pauvres, il accueillait régulièrement de nombreux passants (pèlerins, marchands, soldats, ou simples voyageurs) qui venaient de franchir le col du Mont-Joux (Mont Jupiter), reliant le Nord et le Sud de l’Europe, et qui arrivaient en plaine, blessés, dévalisés, à bout de force, encore sous le coup des épreuves de toutes sortes qu’ils avaient dû affronter : tempêtes, avalanches, brigandage; beaucoup de leurs compagnons y avaient même laissé leur vie.

En effet, situé à 2 473 mètres d’altitude, recouvert de neige sept mois par an, le passage du Mont-Joux était depuis toujours la hantise des voyageurs qui ne pouvaient choisir d’autres routes. Ému par les dangers auxquels sont ainsi affrontés les passants, Bernard décide de construire une maison d’accueil sur le col lui-même, afin de les secourir plus efficacement. Désormais, la route passe par un havre de paix. La tradition populaire représentera Bernard en habit religieux, portant une étole, au moyen de laquelle il tient le diable enchaîné.

Fidèle également à sa vocation de prédicateur, Bernard ne cesse de parcourir la région pour y annoncer l’Evangile, jusqu’à essayer d’apaiser les conflits entre l’empereur Henri IV et le Pape Grégoire VII. Il meurt à Novare, en juin 1081, entouré de la vénération populaire.

Refuge du voyageur en péril, la Maison d’accueil édifiée sur la montagne par Bernard portera dès lors le nom de « Hospice », et deviendra du même coup la demeure de Dieu par la vie de prière de ses habitants : « Ici, le Christ est adoré et nourri », telle est sa devise dès l’origine. Par ailleurs, Bernard confia son œuvre à la protection de saint Nicolas de Myre, d’où l’appellation : « Congrégation des saints Nicolas et Bernard de Mont-Joux ». Une communauté de Frères se groupa autour de Bernard, engagée, comme lui, dans le ministère de secours sur la montagne et dans le ministère de la prédication alentour.

C’est ainsi que, très tôt, la petite communauté adopta la Règle de saint Augustin, se rattachant par-là à l’Ordre des Chanoines Réguliers et se vit confier la charge de desservir les paroisses de la région, sur les deux versants de la montagne. Rappelons que Bernard fonda également un deuxième Hospice, au col du Petit-Saint-Bernard, reliant la Savoie et la Vallée d’Aoste. Cette maison fut habitée par des chanoines du Grand-Saint-Bernard jusqu’au 18è siècle. Une Fondation Internationale en a fait un gîte d’étape pour les randonneurs. À noter aussi, dès le 17è siècle – ou peut-être même plus tôt – la présence des fameux chiens, si précieux pour accompagner les religieux dans leurs expéditions à la recherche des voyageurs égarés dans la neige.

Bernard, le saint fondateur des hospices du Grand et du Petit-Saint-Bernard, est connu et vénéré sous le nom de Bernard de Menthon, nom diffusé par la légende du saint, remontant à la fin du 14e ou au début du 15e siècle. Il est également connu sous le nom de Bernard d’Aoste, ville dans laquelle il exerçait la fonction d’archidiacre. L’appellation saint Bernard de Mont-Joux (ou Montjou) est attestée depuis le 13e siècle, pour le relier à la fondation de l’hospice du Grand-Saint-Bernard. Depuis le début du 19e siècle,

l’appellation Bernard des Alpes est également en circulation, pour signifier qu’il est le patron des habitants et des voyageurs des Alpes.

25 - Bse Marie Lhuilier, vierge et martyre

Née en 1744 à Arquenay, Marie Lhuilier devint orpheline tout enfant et resta illettrée.

Reçue parmi les chanoinesses régulières de saint Augustin, appelées traditionnellement Hospitalières de la Miséricorde de Jésus de l’Hôtel-Dieu de Château-Gontier (Mayenne), elle vaqua toute sa vie aux travaux d’une sœur converse sous le nom de sœur Sainte-Monique.

Elle s’adonna avec amour à la pratique des vertus religieuses.

 

Durant la Révolution française, comme elle refusait de prêter le serment civil, elle fut arrêtée et jetée en prison.

 

Elle persévéra dans une constante fidélité à l’Eglise et fut décapitée à Laval (Mayenne), le 25 juin 1794.

 

Elle fut béatifiée par Pie XII, le 19 juin 1955, avec dix-huit autres martyrs de Laval.

 

 

JUILLET

9 - S. Jean d’Osterwijk, prêtre et martyr

 

Après avoir reçu de ses parents une éducation chrétienne, Jean Lenartz, dit d’Osterwijk, du nom de son village natal dans le Brabant, se fit chanoine régulier dans le monastère de Sainte-Élisabeth de Rugge près de Brielle, monastère faisant partie de la Congrégation de Windesheim.

Connu pour son érudition et son austérité, il fut envoyé par ses supérieurs au monastère des chanoinesses régulières de Gorcum pour y être leur directeur spirituel. Devant la persécution calviniste qui sévissait surtout contre le clergé, Jean, déjà d’un âge avancé, était enflammé de l’ardent désir du martyre.

Brielle fut prise par les calvinistes, et le monastère de Rugge détruit. Jean fut saisi, emprisonné à Gorcum, près de Brielle ; il fut cruellement torturé en même temps que dix-huit autres prêtres et religieux qui provenaient en grande partie de la ville de Gorcum.

Avec eux, il subit toutes sortes de tourments ; comme il continuait à professer fermement la foi catholique, particulièrement en ce qui concerne l’Eucharistie et la primauté du pape, il fut pendu le 9 juillet 1572, à Brielle, près de Gorcum, en même temps que ses dix-huit compagnons.

Ils furent béatifiés par Clément X, en 1675, et canonisés par Pie IX, le 29 juin 1867, sous le nom de saints martyrs de Gorcum.

 

20 - S. Thorlac, évêque

Né en Islande en 1133, Thorlac fut ordonné prêtre fort jeune (vers 1154) ; il séjourna ensuite durant six ans à Paris et à Lincoln pour achever ses études. De retour dans sa patrie, il entra chez les chanoines réguliers, dans le premier monastère de cet Ordre fondé en Islande (Thykkvibaer).

 

Il y remplit la fonction de prieur, puis d’abbé (1168). En 1178, il fut nommé évêque de Skalholt ; il ne se relâcha en rien de la règle de vie canoniale.

En 1186, il fonda un couvent à Kirkjubaer.

 

Il fut un ardent promoteur de la réforme ecclésiastique, un zélé défenseur des mœurs, spécialement de la sainteté du mariage, et il entreprit de nombreux travaux pour la croissance de l’Eglise en Islande.

 

Il mourut le 23 décembre 1193. Il fut canonisé en 1198 par les évêques de l’Eglise locale. Le pape Jean Paul II l’a constitué, le 14 janvier 1984, patron principal de l’Islande.

Il est fêté le 20 juillet, jour anniversaire de sa translation.

 

21 - Bx Gabriel Pergaud, prêtre et martyr

 

Chanoine Régulier de Saint Augustin de l’abbaye de Beaulieu (Côtes-d’Armor) né le 29 octobre 1752 à Saint-Priest-la-Plaine, Creuse, déporté sur le navire « deux-associés.» Béatifié le 1er octobre 1995 par Jean-Paul II.

 

 

Dans la baie devant le port de Rochefort, en 1794, le bienheureux Gabriel Pergaud, prêtre et martyr. Chanoine régulier de Beaulieu, au diocèse de Saint-Brieuc, il fut expulsé de l’abbaye, sous la Révolution française, à cause de son sacerdoce, et détenu dans des conditions inhumaines sur un bateau négrier où il mourut au bout de quelques semaines, après une longue agonie.

 

 

 

AOÛT

2 - S. Eusèbe de Verceil, évêque

Eusèbe naquit en Sardaigne aux alentours de l’an 300.

Il devint clerc à Rome et fut élu premier évêque de Verceil en 345.

La tradition canoniale le présente comme le premier en Occident à instaurer la vie commune dans le clergé, ce qui permit d’assurer le culte liturgique et de répondre aux besoins pastoraux tout en observant les pratiques monastiques.

Exilé pour la foi en 355 par l’empereur Constance favorable à l’arianisme, Eusèbe eut beaucoup à souffrir.

Rentré au pays (361), il travailla activement à rétablir la foi menacée par les Ariens.

Il mourut à Verceil le 1er août 371.

 

 

7 - Ste Julienne de Cornillon, vierge

La fête du Saint-Sacrement, devenue si populaire sous le nom de « Fête-Dieu », a été instituée au XIIIe siècle, grâce à l’intervention d’une humble religieuse belge nommée Julienne.

Née en 1193, au village de Retinne, près de Liège, elle eut à peine le temps de connaître ses parents, car elle devint orpheline à cinq ans. Julienne et sa sœur Agnès furent alors confiées aux Augustines de Mont-Cornillon où elles furent formées à la piété. Ayant atteint sa quatorzième année, elle entra dans la communauté des Augustines.

La simplicité et l’humilité lui furent toujours chères. Elle évitait de se produire, surtout auprès des visiteurs de distinction. Parfois, ceux-ci lui demandaient quelque entretien spirituel.

« Je suis la servante de la cuisine, répondait-elle, que voulez-vous apprendre de moi? Je sais traire les vaches, donner à manger aux poussins de la basse-cour, et autres choses semblables. Pour ce qui est de parler de Dieu, vous le ferez mieux que moi, car vous êtes instruit ; et je vous écouterai volontiers. »

Dès sa plus tendre enfance, Julienne avait eu une admirable dévotion envers le sacrement de l’Eucharistie ; Dieu la préparait, à son insu, à la mission qu’Il devait lui confier. Un jour de l’année 1208, comme Julienne se mettait en oraison, elle aperçut un astre semblable à la lune dans son plein, mais avec une échancrure. La même vision continua à se présenter à ses regards tous les jours. Craignant d’être victime d’une illusion diabolique, elle supplia le divin Maître de l’éclairer.

Notre-Seigneur lui révéla deux ans plus tard :

« La lune représente l’Église, et l’échancrure signifie le manque d’une solennité dont Je désire l’institution. Pour réveiller la foi des populations et pour le bien spirituel de Mes élus, Je veux qu’une fête spéciale soit établie en l’honneur du sacrement de Mon Corps et de Mon Sang. Cette fête aura une solennité que ne peut avoir le Jeudi-Saint déjà occupé par la mémoire de Ma Passion. C’est toi que Je charge de t’occuper la première de cette fête et de faire connaître la nécessité de l’établir. C’est toi qui commenceras, et des personnes humbles continueront. »

Persuadée d’accomplir la Volonté de Dieu, Julienne, après plusieurs années d’hésitations, alla faire connaître aux autorités religieuses la mission qu’elle avait reçue. Dès 1246, l’évêque de Liège, Robert de Torote, publia un mandement instituant la Fête-Dieu pour son diocèse. Un ancien archidiacre de Liège, devenu pape sous le nom d’Urbain IV institua la fête pour l’Église universelle, en 1264.

Julienne n’eut pas la consolation d’assister à ce triomphe survenu six ans après sa mort. Élue Prieure de Mont-Cornillon, elle fut victime d’une odieuse cabale, chassée de son couvent et alla finir ses jours comme recluse, près de l’église de Fosses, le 5 avril 1258.

12 - Bx Maurice Tornay, prêtre et martyr

Bienheureux Maurice Tornay, Prêtre et Martyr

Né le 31 août 1910 à La Rosière (Commune d’Orsières), mort le 11 août 1949 au col du Choula (Chine). Fils de Jean-Joseph et de Faustine Rossier, paysans, Maurice étudie au collège de St-Maurice (1925-31), puis entre au noviciat du Grand-Saint-Bernard en 1931 ; chanoine régulier en 1935. Il rejoint ses confrères partis pour fonder au Tibet un hospice et arrive en 1936 dans la mission des marches tibétaines du Yunnan. Ordonné prêtre à Hanoï (Vietnam) en 1938, il dirige le petit séminaire destiné à former le clergé indigène de 1938 à 1945. Nommé curé de Yerkalo, seul poste implanté dans le Tibet indépendant, en juin 1945, il est en butte à l’hostilité des lamas et expulsé en janvier 1946. Il cherche en vain des appuis auprès des représentants diplomatiques des nations occidentales à Nankin, et du nonce apostolique. Il conçoit finalement le projet d’aller plaider sa cause auprès du dalaï-lama. Avec l’assentiment de ses supérieurs, il se joint en juillet 1949 à une caravane en partance pour Lhassa. À mi-chemin, on l’oblige à revenir sur ses pas. Il est abattu avec son serviteur tibétain, au col du Choula, à la frontière sino-tibétaine. Son corps repose dans le jardin de la mission de Yerkalo.

La cause de béatification est ouverte à l’instigation de son compagnon de mission, le prévôt Angelin Lovey, avec un procès informatif diocésain à Sion (1953-1963), inauguré par Mgr Nestor Adam. Le pape Jean-Paul II reconnaît à Maurice Tornay le titre de martyr de la foi en juillet 1992 et procède à sa béatification le 16 mai 1993.

Lors de la béatification du Serviteur de Dieu Maurice Tornay, le pape Jean Paul II a fixé la fête liturgique du nouveau bienheureux au 12 août. Aussi, chaque année, à cette date, de nombreux amis du Bienheureux viennent à La Rosière, lieu de naissance du bienheureux Maurice pour célébrer l’office divin nous rappelant le martyre du chanoine, le 11 août 1949.

13 - Bx Meinardi, évêque

Meinard est né en 1127, premier évêque de Livonie et probablement originaire de Segeberg, en Holstein, qui faisait alors partie de la Hanse. Chanoine d’Adalbert, archevêché de Brême, il se rend vers 1150 dans une région balte occupée par un peuple païen, les Lives, et commence à l’évangéliser.

Il fait construire une chapelle sur la Daugava en un lieu nommé Ikšķile en letton. Il obtient de maigres succès et l’archevêque de Brême crée en 1186 le diocèse de Livonie et fait de Meinhard son premier évêque. Il lui envoie en plus Théodoric, un moine venant du monastère de Loccum qui se révèle être un collaborateur précieux.

Après sa mort en 1196, Berthold Schulte, son successeur, est tué en 1198, dans une embuscade organisée par les Lettes et Théodoric se rend à Rome auprès du pape Célestin III pour obtenir de ce dernier qu’il envoie des moyens dans les régions baltes. Ce sera l’origine des croisades baltes.

 

17 - S. Alype et S. Possidius, évêques

Alype fut l’ami et le disciple de saint Augustin. L’exemple de sa vie chaste et son amitié encouragèrent Augustin à abandonner les charmes du monde et à aimer le célibat. Baptisé en même temps qu’Augustin (24 avril 387), Alype le suivit en Afrique à Thagaste et s’engagea à vire en communauté avec lui et ses amis. Resté à Thagaste après l’ordination d’Augustin (391) par Valérius, évêque d’Hippone, il gouverna la communauté. Au retour d’un voyage en Orient où il avait rendu visite saint Jérôme à Bethléem, il fut élu évêque de Thagaste (394). Il est possible que ce soit Alype qui, vers 395, ait écrit l’Ordo monasterii à l’usage du monastère de Thagaste. Il mena avec son clergé la vie commune. Il mourut un 15 août, vers 432.

Possidius, compagnons et disciple d’Augustin, embrassa à partir de 390 la vie commune dans l’Eglise d’Hippone. Nommé vers 400, évêque de Calame (Guelma, Algérie), il introduisit ce genre de vie dans son clergé. Il se dépensa sans compter pour l’Eglise d’Afrique. Il écrivit la vie de saint Augustin et dressa le catalogue de ses écrits. Chassé de son siège épiscopal par les Vandales (vers 428), il se réfugia à Hippone durant quatorze mois, où il assista à la mort de son ami et grand maître Augustin. De retour à Calame, il en fut chassé à nouveau vers 437 par le roi Genséric. Il mourut en exil ; nous ne pouvons préciser ni le lieu ni la date. Une tradition peu vraisemblable le fait mourir à Mirandole, en Emilie.

27 - Ste Monique, mère de notre Père saint Augustin

 

Monique naquit à Thagaste (Numidie) en Afrique, l’an 331, d’une famille chrétienne.

Encore très jeune, elle fut donnée en mariage à Patrice.

Elle mit au monde trois enfants, dont Augustin, pour la conversion duquel elle offrit à Dieu larmes et prières en abondance.

Mère exemplaire, elle nourrissait sa foi par la prière et l’illustra de ses vertus.

 

Elle mourut à Ostie, en 387.

 

28 - S. Augustin, évêque et docteur de l’Église

Augustin est né en 354 à Thagaste (Numidie) en Afrique. Après une jeunesse passée dans l’agitation tant doctrinale que morale, il se convertit à la foi et est baptisé par saint Ambroise, évêque de Milan. De retour à Thagaste en 388, il s’adonne à la vie ascétique en vivant en communauté avec ses amis ; il fonde ainsi, avec son fils Adéodat et ses amis Alype et Evode, le premier monastère d’hommes. Augustin conservera toute sa vie l’amour de la vie commune ; c’est pourquoi il fondera encore deux autres monastères d’hommes. En 391, Augustin est ordonné prêtre par Valère, l’évêque d’Hippone. Alype prendra la direction de la communauté de Thagaste. À ce titre, il a peut-être écrit, vers 385, le règlement du monastère, l’ordo monasterii. Une fois ordonné prêtre, Augustin continue à vivre en communauté et son évêque Valère lui fait don d’un jardin pour y ériger un monastère. En 395, Augustin est élu évêque coadjuteur de Valère ; Il lui succèdera en 396. Il voudra mener la vie communautaire avec ceux de ses clercs qui l’accepteront. Pour ne pas troubler la paix du « monastère du jardin », il crée le « monastère de clercs » dont la vie est centrée sur les activités pastorales et où la table est ouverte à tous les visiteurs. Bientôt tous les clercs de son diocèse partageront cette vie.

Vers 397-400, Augustin lui-même, déjà évêque, écrit pour le monastère laïc du jardin la règle, le praeceptum, aide-mémoire pour fixer son enseignement oral. La Règle sous sa forme masculine (la version féminine est une transcription faite en Afrique entre 411 et 430) était donc bien primitivement destinée à des moines laïcs, non à des clercs réguliers. Nous ignorons, d’autre part, si le « monastère de clercs » était régi par un document distinct du praeceptum. Ce n’est que beaucoup plus tard que le praeceptum précédé du préambule de l’ordo monasterii (la Règle de St Augustin telle que nous la connaissons, regula recepta) a été appliqué aux communautés de clerc. Yves de Chartres (1040-1116) cite la règle augustinienne sous le titre De vita clericorum. Elle ne devient la règle des chanoines réguliers qu’à la fin du onzième ou au début du douzième siècle. Et elle ne l’emportera définitivement qu’après le choix qu’en fit saint Norbert en 1121.

Doué d’un génie exceptionnel, saint Augustin écrivit de nombreux ouvrages dans lesquels il expose clairement la foi et lutte avec acharnement contre les hérésies de son temps. Durant 34 ans, en pasteur très diligent qu’il était, il prit grand soin du troupeau qui lui était confié et il l’instruisit principalement par ses sermons. Il mourut à Hippone en 430, alors que les Vandales assiégeaient sa ville épiscopale.

 

SEPTEMBRE

4 - Bx Martyres de Parie : Jean-Charles-Marie-Bernard du Cornillet, Jean-François Bonnel de Pradal et Claude pons, prêtre et martyres

En 1792, en pleine Révolution française, de nombreux prêtres furent mis en prison et exécutés.

Parmi eux, trois chanoines réguliers : Jean-Charles-Marie-Bernard de Cornillet, né en 1759 à Châteaubriant dans le diocèse de Nantes, était bibliothécaire de l’abbaye Saint-Victor de Paris.

Jean-François Bonnel de Pradal, né en 1738 à Aix-Les Termes dans le diocèse de Pamiers, fit profession, en 1759, dans la Congrégation des chanoines réguliers de Sainte-Geneviève.

Claude Pons, né en 1729 au Puy dans le diocèse d’Annecy, était, lui aussi, devenu chanoine régulier de Sainte-Geneviève, en 1757. Ils refusèrent de prêter le serment civil ou le serment équivalent de « liberté et égalité ». Arrêtés le 31 août 1792 ; ils furent, avec de nombreux compagnons, victimes du massacres des prêtres au séminaire Saint-Firmin, à Paris, le 3 septembre 1792.

Ils furent béatifiés, avec cent-quatre-vingt-huit autre, par Pie XI, le 17 octobre 1926.

9 - S. Pierre de Pibrac (ou de Chavanon), prêtre

 

Né en 1003 à Langeac (Auvergne), Pierre fut avant tout formé aux disciplines libérales ; il fut ordonné prêtre et s’adonna à la prédication.

 

Entré dans l’Ordre canonial, il se rendit dans le lieu désert de Pibrac (Haute-Garonne, Toulouse) où, avec d’autres compagnons réunis autour de lui, il construisit un monastère.

 

Mis à la tête de ce couvent, il donna à tous ses confères, par son obéissance parfaite, l’exemple du bon pasteur. Il mourut un 8 septembre vers 1080.

 

 

12 - S. Albert, évêque

 

Albert est né en 1149 à Castel Gualtieri (Emilie). Dès son adolescence, il entra dans la communauté des chanoines réguliers de l’église de Sainte-Croix de Mortara. Ordonné prêtre, il fut élu prévôt (1180) et, plus tard, nommé évêque de Bobbio (1184), puis de Verceil (1185).

Le siège de Jérusalem devenu vacant, Innocent III le nomma Patriarche de Jérusalem (1205).

Comme Jérusalem était depuis 1187 aux mains des musulmans, il s’établit à Saint-Jean d’Acre.

 

Il rédigea, entre 1207 et 1209, la première règle des Carmes, ermites du Mont Carmel.

Estimé et honoré de tous, il fut poignardé, le 14 septembre 1214, au cours de la procession solennelle de la fête de l’Exaltation de la Croix du Seigneur, par un frère, maître de l’hôpital du Saint-Esprit, qu’il avait déposé pour mauvaise vie.

 

17 - S. Pierre d’Arbuès, prêtre et martyr

 

Né en 1435 à Épila en Espagne, Pierre d’Arbuès fit ses études supérieures à Bologne.

De retour dans sa patrie, il entra dans l’Ordre des chanoines réguliers de Saragosse.

 

Conformément à la mission qu’il reçut, il s’efforça d’extirper les superstitions et les hérésies.

 

En 1485, alors qu’il célébrait l’office divin, il fut assassiné en haine de la foi.

Le pape Pie IX l’inscrivit au catalogue des saints, le 29 juin 1867.

 

 

26 - S. Kétille, prêtre

 

Kétille est né au début du 12ième siècle à Venning dans le Jutland.

 

Issu d’une famille danoise illustre, et formé aux disciplines libérales, il était désireux d’embrasser un genre de vie plus parfait.

 

L’évêque de Viborg, Eskille, le reçut parmi les chanoines réguliers de la cathédrale ; Il y assuma la charge de professeur de l’école capitulaire pour la formation des clercs.

 

En tant que prévôt du chapitre de Viborg, il s’efforça de mettre la paix parmi les grands du royaume et se mit à annoncer l’Evangile aux Vénèdes qui étaient encore païens.

 

Il mourut le 27 septembre 1151.

 

 

 

OCTOBRE

3 - S. Chrodegang, évêque

Né vers 712 en Belgique, dans le pays de Hesbaye, Chrodegang, fut élevé au monastère de Saint Trond. Ses parents étaient nobles et de race franque.

 

Aussi suivit-il la carrière civile et fut-il chancelier de Charles Martel. Il conserva cette charge sous Pépin le Bref, même après sa nomination au siège épiscopal de Metz le 1er octobre 742. Il écrivit une admirable série de prescriptions pour le clergé de sa cathédrale, auquel il donna désignation d’ « ordo canonicus ». Il décréta, que dans la mesure du possible, les prêtres de tout rang habiteraient ensemble, auraient table commune et dortoir commun ; ils devaient observer des temps de silence et même accomplir quelque travail manuel. Leurs occupations, spirituelles aussi qu’extérieures, sont fixées dans le détail, et le tout est rapporté à l’exemple des premiers fidèles qui « n’avaient qu’un cœur et qu’une âme » et pour qui « tout était commun ». (Ac 4,32)

La règle de Chrodegang eut une grande influence. Des évêques la reprirent à leur compte ; elle influença la rédaction de plusieurs lois ecclésiastiques. Elle se retrouve substantiellement dans la Règle d’Aix-la-Chapelle qui vit le jour en 816. Chrodegang participa lui-même à plusieurs conciles. Il fut un bâtisseur d’églises et un fondateur de monastères. D’une charité insigne envers les pauvres, il était regardant pour lui-même. Il mourut le 6 mars 766.

10 - S. Jean de Bridlington, prêtre

S.-Jean-de-Bridlington

Dès l’âge de vingt ans, Jean embrassa la vie canoniale à Bridlington.

 

Il remplit humblement et avec diligence toutes les charges de son institut.

 

Élu prévôt du monastère en 1361, il décida de ne rien commander ou enseigner qu’il aurait d’abord accompli lui-même.

 

Patient dans les adversités, il s’éteignit en l’an 1379.

 

Boniface IX l’inscrivit au catalogue des saints, le 24 septembre 1401.

 

 

16 - S. Bertrand de Comminges, évêque

Bertrand naquit au milieu du 11ième siècle à L’Isle Jourdain (Gers), alors dans le diocèse de Toulouse. Après quelques années de chevalerie, il se mit au service de Dieu dans la discipline cléricale, devint chanoine et archidiacre de la cathédrale de Toulouse.

Il embrassa la vie des chanoines réguliers, instaurée par l’évêque Isarn, et la suivit religieusement. Élu en 1083 évêque de Comminges, il mit tout son zèle à appliquer dans son Eglise les grands décrets de la réforme ecclésiastique établis par le pape Grégoire VII. Il reconstruisit complètement sa cathédrale, près de laquelle il fonda un monastère de chanoines réguliers, chargés d’assurer dans cette cathédrale Notre Dame la louange divine et le saint ministère.

Il mourut à Comminges, le 16 octobre, vraisemblablement en 1123. Des miracles le rendirent célèbrent et le peuple lui fut tellement attaché que la ville épiscopale de « Lugdunum des Convènes » prit, dès 1222, le nom de Saint Bertrand de Comminges.

Le pape Clément V (qui avait lui-même évêque de Comminges) releva solennellement ses restes et les plaça dans un lieu digne, le 16 janvier 1309 ; il décida de faire célébrer l’anniversaire de cette translatio tout comme celui de la depositio (16 octobre) ainsi que celui de la revelatio (2 mai : commémoration d’un miracle accompli par le saint après sa mort.)

 

26 - S. Foulque, évêque

Foulque est né à Plaisance vers 1164. En 1186, il entra chez les chanoines réguliers de Sainte Euphémie à Plaisance.

Il fut envoyé à Paris pour l’étude de la théologie. De retour à Plaisance, il reçut la charge de prévôt (1194).

A la mort de l’évêque de Plaisance en 1210, il fut élu pour lui succéder ; il ne sera cependant confirmé et consacré qu’en 1216. Et en cette même année, il fut transféré au siège de Pavie.

À Plaisance, il amena les chanoines de la cathédrale à embrasser la vie commune, et à Pavie il réformé les chanoines du monastère de Saint-Pierre-au-Ciel-d’ Or.

Il considérait que sa fonction principale était la prédication.

Il mourut le 26 octobre ou plus probablement, le 16 décembre 1229.

 

 

 

NOVEMBRE

5 - S. Gérald (ou Guiraud), évêque

 

Né en 1070 à Puissalicon dans le département de l’Hérault en France, Gérald, après avoir achevé ses études, embrassa en 1085 la vie canoniale à Sainte Marie de Cassan près de Béziers.

 

Devenu prêtre en 1101, il donna à ses confrères un tel exemple de vertu qu’il fut élu prieur de la communauté (1105-1106).

 

Sous sa direction, une nouvelle église, un monastère et un hospice furent construits.

Élevé à l’épiscopat (1122), il administra saintement le diocèse de Béziers.

Il mourut en 1123.

 

7 - S. Israël, prêtre, S. Gauthier, abbé et S. Thibault, religieux

 

Israël était chanoine régulier à l’abbaye du Dorat dans le diocèse de limoges, abbaye confiée aux chanoines réguliers de saint Augustin à partir de 987. Auteur de poésies religieuses qui seront encore lues au 17ième siècle, Israël exerça son fonction de chœur avec une grande sainteté de vie. Sur l’invitation d’Ilduin, évêque de Limoges, il enseigna à l’école épiscopale de cette ville ; il y devint prêtre, puis vicaire général, tout en demeurant chef de chœur de l’abbaye du Dorat. Il eut pour disciples, dans la communauté canoniale du Dorat, Gauthier et Thibault. Il mourut le 22 ou le 31 décembre 1014.

 

Gauthier est né vers 990 au château de Confolens en Aquitaine. D’abord chanoine régulier de l’abbaye du Dorat, il fut ensuite élu, vers 1030, abbé du monastère de Saint Pierre de Lesterps (Charente). Il se distingua par sa douceur et sa grande charité envers les pauvres. Dans sa tâche, il fit preuve de grandes capacités et d’énergie. Il mourut le 11 mai 1070.

 

Thibault mena, dans cette même église collégiale du Dorat, une vie humble et retirée. Ses confrères désiraient ardemment le conduire au sacerdoce. Il semble qu’il n’y parvint pas. Il passait toutes ses journées à l’église et n’en sortait que pour visiter les malades. On le nomma ainsi gardien et sacristain de l’église. Non content de la célébration nocturne de l’Office Divin, il passait toute la nuit en prières et exercices de pénitence. Il mourut saintement, le 6 novembre 1070.

 

14 - S. Laurent de Dublin, évêque

Né à Casteldermot en 1123, Laurent ( Lorcan) O’Toole fut emmené enfant, hors de sa patrie. Ramené de son exil, il se mit à la disposition de l’évêque de Glendalough (Irlande).

Entré en 1140 à l’école monastique de Glendalough, il est nommé abbé en 1154.

Il donna un exemple admirable d’humilité et d’ardente charité. Crée archevêque de Dublin (1162), il introduisit la vie régulière parmi les chanoines de sa cathédrale est mena lui-même avec eux la vie commune selon la règle d’Arrouaise.

Dans sa charge, il brilla merveilleusement par sa mansuétude et son amour particulier des pauvres.

Alors que, non sans contrainte, il avait suivi jusqu’en Normandie le roi d’Angleterre, Henri II, en vue de rétablir la paix entre l’Irlande et l’Angleterre, il fut pris par la fièvre et mourut le 14 novembre 1180, au monastère des chanoines régulier d’Eu (Seine Maritime).

Sur les instances du chapitre d’Eu, le pape Honorius III le canonisa en 1225.

 

26 - Bx Ponce, abbé

À l’âge de vingt ans, Ponce de Faucigny entra dans l’abbaye des chanoines réguliers de Sainte Marie d’Abondance (Haute Savoie).

Il en révisa les Constitutions pour les rendre conforme à la Règle de Saint Augustin. En 1144, il fut chargé de fondé à Sixt une maison religieuse qui fut érigée en abbaye par le pape Adrien IV en 1155.

Ponce en fut le premier Abbé autonome, tout en gardant un contact continuel avec Abondance. D’autre part, en 1154, il avait fait élever au rang d’abbaye le prieuré d’Entremont qui jusqu’alors dépendait de Sixt.

En 1172, il fut appelé à succéder à Burchard en qualité d’abbé d’Abondance. L’année suivante, il fit accorder le titre d’abbaye au monastère de Grandval.  Il constitua ainsi avec les abbés voisins une sorte de congrégation de l’Ordre canonial, groupée autour d’Abondance.

Pour se préparer à la mort, il se retira comme simple religieux à Sixt où il mourut le 26 novembre 1178.

Le pape Léon XIII confirma, le 15 décembre 1896, le culte dont il fut l’objet très tôt après sa mort.

 

 

 

DÉCEMBRE

2 - Bx Jean Ruusbroec, prêtre

Jean, appelé Ruusbroec, du nom du village où il naquit en 1293, Ruusbroec dans le Brabant, fut chapelain de l’église Sainte Gudule à Bruxelles. Il écrivit de nombreux ouvrages spirituels. À l’âge de cinquante ans, animé du désir de se donner librement à Dieu, il se retira, avec quelques compagnons, à Groenendaal (la « Verte Vallée », Vauvert près de Bruxelles).

Un monastère fut édifié ; c’est là que Jean Ruusbroec fonda la Congrégation des chanoines réguliers de Groenendaal. Il fut prieur de la communauté.

Tout donné à la prière et à la contemplation, il éclaira de ses conseils et de sa doctrine les nombreux fidèles qui l’approchaient.

Il mourut, le 2 décembre 1381, âgé de près de quatre-vingt-dix ans. Ses écrits lui valurent le titre de doctor admirabilis.

Le pape Pie X, par décret du 9 décembre 1908, approuva le culte dont il était l’objet et confirma le titre de bienheureux.

 

 

4 - Bx Archange Canetoli, prêtre

Né peu après 1450 d’une des plus nobles familles de Bologne, Archange Canetoli entra en 1484 dans la Congrégation canoniale du Saint Saveur de Venise.

Chargé de l’accueil des hôtes, il rendit les services de l’hospitalité aux meurtriers de son père et de ses frères, réprimant parfaitement tout sentiment de vengeance.

Devenu prêtre, il se mit à aspirer ardemment à la vie contemplative et solitaire. Envoyé, à sa demande, à l’ermitage de Saint Ambroise près de Gubbio, il y mena la vie érémitique.

Il refuse avec une constante détermination la charge ‘archevêque de Florence qu’on lui offrait.

Il mourut à Castiglione près Arezzo, le 16 avril 1513 ; son corps fut transféré à Gubbio, le 3 décembre de la même année. Il s’y est conservé intact.

Le pape Benoît XIV, par décret du 2 octobre 1748, confirma le culte du bienheureux.

 

9 - S. Pierre Fourier, prêtre

Né en, 1565 à Mirecourt, en Lorraine, Pierre Fourier fréquenta, dès l’âge de treize ans, à Pont-à-Mousson, le centre catholique des Jésuites. Dès 1585, il entra chez les chanoines réguliers de l’abbaye de Chaumousey. Ordonné prêtre en 1589, il reprit ses études de théologie à Pont-à-Mousson où il demeura jusqu’en 1595.

De retour à son abbaye, il fut, durant deux ans, administrateur de la paroisse de Chaumoussey située aux portes de l’abbaye. Ses désirs de réforme importunant les confrères de l’abbaye, il exercera son ministère dans une paroisse plus éloignée, Mattaincourt (1597). Il desservit cette paroisse pauvre et peu pratiquante jusqu’en 1632 ; il s’y distingua par son zèle pastoral. Assisté de la bienheureuse Alix Le Clerc (cf. 9 janvier), il fonda la congrégation des chanoinesses régulières de Notre Dame (1617) qui se consacraient à l’éducation des jeunes filles. À la demande de Jean des Porcelets de Maillane, évêque de Toul de 1607 à 1624, Pierre Fourier travailla à la réforme des chanoines réguliers de Lorraine. Les diverses abbayes furent réunies et formèrent la Congrégation de Notre Sauveur (1628). Pierre en rédigea les Statuts.

En 1632, à la mort du général de la Congrégation de Notre Sauveur, Pierre fut contraint d’accepter la charge de supérieur général qu’il avait jusque-là refusée. C’est alors qu’il quitta la paroisse de Mattaincourt. Pour fuir la colère de Richelieu, il passa les dernières années de sa vie en Franche-Comté. Il mourut à Gray, le 9 décembre 1640. Béatifié en 1730, il fut canonisé par Léon XIII, le 27 mai 1897.

11 - S. Vincelin, évêque

 

Vicelin est né, vers 1090, dans le palais royal de Hameln en Allemagne.

Ses parents sans être noble, étaient riches. Vicelin exerça d’abord la fonction de maître à Paderborn (vers 1115), Brême (vers 1120) et Laon (1122-1123).

Ordonné prêtre en 1126 par Norbert, il assuma des travaux missionnaires pour amener à la vraie foi les païens slaves, en particulier la tribu des Wagres au Nord de l’Allemagne.

 

C’est avec cet élan missionnaire qu’il fonda dans cette région, en qualité de membres de l’Ordre canonial, deux monastères de chanoines réguliers : Neumünster (1127) et Segeberg (1134).

Ces monastères, après le transfert du premier à Bordesholm (1332=, furent, par la suite, agrégés à la Congrégation de Windesheim.

Vicelin, après une vie remplie de difficultés et de souffrances, mourut dans la charge d’évêque d’Oldenbourg, le 12 décembre 1154.

 

 

 

12 - Bx Hartmann, évêque

Né  à Polling, près de Passau, en Bavière, le Bienheureux HARTMANN reçut son éducation dans le couvent augustinien de Saint Nicolas à Passau. Il se consacra à Dieu dans cet institut de Chanoines réguliers.

Conrad, évêque de Salzbourg, le nomma, en 1122, doyen du chapitre de la cathédrale pour qu’il y introduise l’observance régulière.

Il dut également accomplir cette tâche comme prévôt du monastère de Herren-Chiemse de 1128 à 1133.

Il fut ensuite appelé par le fondateur saint Léopold à gouverner le monastère de Klosterneubourg, près de Vienne, de 1133 à 1140.

Partout il brilla par ses vertus remarquables, particulièrement par celle de prudence. Nommé, en 1140, évêque de Brixen (Bressanone), il s’attacha avec grand zèle à la réforme de la discipline ecclésiastique ; il érigea en 1142, près de la ville de Brixen, l’abbaye de chanoines réguliers de Neustiff (Novacella) et, peu de temps après, un hospice pour y accueillir les pèlerins pauvres.

Dans la lutte entre l’empereur Frédéric 1er et le pape Alexandre III (1159-1181), il se montra un intrépide défenseur des droits pontificaux. Hartmann mourut le 23 décembre 1164. Son culte fut confirmé par le pape Pie VI, le 11 février 1784.