2 avril 2020 : Nouvelles de l’abbaye durant le confinement

Chers Amis de notre Abbaye,
Chers Lecteurs de notre site,

Dear friends of our Abbey,
Dear readers of our website,

Merci à vous tous pour tous les messages, les coups de téléphone, les mails, les photos, etc., que vous nous adressez et surtout, merci pour votre amitié et votre préoccupation. OUI, la Communauté va bien, nous sommes tous en bonne santé et nous suivons précieusement les règles données par l’état et par l’Église.

Thank you for all the messages, phone calls, emails, photos, etc. that you send to us and above all, thank you for your friendship and your concern. YES, the Community is fine, we are all in good health and we carefully follow the rules given by the state and by the Church.

Comment les Chanoines vivent-ils ce temps-là ? Notre abbaye, par force, est devenue une « abbaye contemplative ». C’est une situation nouvelle à laquelle nous essayons de nous adapter et c’est une très bonne expérience ! L’un des éléments principaux en est la bonne organisation du temps, sa répartition en différentes étapes de la journée mais évidemment avec une certaine flexibilité. Quand on vit dans une communauté, comme dans une famille, il est important de vivre des moments en commun mais aussi de savoir être seul.

How do Canons live at this point of  time? Our abbey has now become a « contemplative abbey ». It is a new situation that we are trying to adapt and it is a very good experience for us! One of the main elements is the good organization of time, its distribution in different stages of the day but obviously with a certain flexibility. When you live in a community, as a family, it is important to live moments in common but also knowing how to be alone.

Le plus dur pour nous tous, c’est le manque de nos fidèles mais la chapelle n’est pas vide, la communauté est présente et nous sentons bien votre union avec nous. Comme toutes nos activités pastorales sont annulées et que nous sommes plus libres, nous consacrons plus de temps à la prière. Tous les jours, devant le Saint-Sacrement, nous prions pour toutes les personnes touchées par le virus et pour les personnels qui les soignent, en n’oubliant pas les institutions qui organisent la vie dans notre pays.

The hardest thing for all of us is having no faithful who used to be with us, but the chapel is not empty, the community is present and we really feel your union with us. As all our pastoral activities are canceled and we are free, we devote more time to prayer. Everyday, before the Blessed Sacrament, we pray for all those who are affected by the virus and for the personnel who care for them, not forgetting also the institutions that organize life in our country.

À 9h, la communauté se ressemble pour célébrer les Laudes et l’Eucharistie. Notre force et notre espérance viennent de Jésus eucharistique. Ensuite, nous exposons le Saint-Sacrement jusqu’à midi où nous prions la Liturgie des heures et l’Office du milieu du jour. Après la bénédiction, nous allons au réfectoire pour le repas, qui est pour nous un temps fraternel toujours vécu dans une bonne ambiance et commençant par une lecture spirituelle. Après le repas, chacun a « cinq » minutes pour soi. Les aînés de la communauté consacrent ce temps à la sieste, les autres confrères profitent de ce temps pour régler leurs affaires personnelles. À 15h, nous nous réunissons de nouveau à la chapelle pour l’adoration du Saint-Sacrement qui dure jusqu’aux Vêpres de 18h : nous commençons l’adoration en récitant le Chapelet de la Miséricorde. À cette heure-là, beaucoup de nos fidèles sont unis à nous et récitent le chapelet à leur domicile.

At 9 a.m, the community celebrates the Lauds and the Holy Eucharist. Our strength and our hope come from the Eucharistic Jesus. Then we expose the Blessed Sacrament until noon when we pray the Liturgy of the Hours (Office of Readings) and the Midday Office. After the blessing, we go to the refectory for the meal, which is for us a fraternal time, living  in a good atmosphere with a spiritual reading. After the meal, everyone has « five » minutes for themselves. The elders of the community devote this time to take a nap, the other confreres take advantage of this time to settle their personal affairs. At 3 p.m., we meet again at the chapel for the adoration of the Blessed Sacrament which lasts until Vespers at 6 p.m. We begin the adoration by reciting the Chaplet of the Divine Mercy. At this hour, many of our faithful unite with us and recite the Chaplet  at their home.

Même si la prière remplit bien nos journées, nous nous consacrons avec ferveur au travail dans l’abbaye. Le confinement empêche nos bénévoles de venir (quel regret et quel vide de ne pas les voir !), nous faisons donc tout nous-mêmes. Avec notre ancien rythme, nos activités ne nous permettaient pas de travailler autant à la maison, comme nous le faisons maintenant. On peut dire que nous (re)découvrons nos talents et que nous sommes capables de faire pratiquement tout : le ménage, la cuisine, l’entretien du parc et de la basse-cour, le repassage, et même… couper les cheveux et pas seulement ceux du père Joseph ! Ce temps d’isolement nécessaire nous a montré encore davantage combien nous sommes unis.

Even though prayer fills our days well, we also devote ourselves fervently to work in the Abbey. The confinement prevents our volunteers from coming (it is unfortunate not to see them!), so we do everything with ourselves. With our old rhythm, our activities did not allow us to work that much, as we do now.  We can say that we rediscover our talents and that we are able to do practically everything like cleaning, cooking, maintenance of the park and the farmyard, ironing the clothes, and even doing some haircut and not just those of Father Joseph’s! This necessary time of isolation has shown us how united we are.

Le coronavirus pose quelques points d’interrogation pour notre Jubilé mais en tous cas, ce Jubilé dure, les grâces passent, la joie intérieure reste intacte. Nous ne perdons pas l’espérance, qu’après la pandémie, nous en continuerons le programme avec nos fidèles.

The coronavirus poses a few question marks for our Jubilee but in any case, this Jubilee lasts, the graces pass, the inner joy remains intact. We do not lose hope that after the pandemic we will continue the program with our faithful.

Dans la galerie, vous pouvez voir quelques photos de notre vie quotidienne pendant le confinement.

In the gallery you can see some photos of our daily life during the confinement.

APPEL ! APPEL ! APPEL ! APPEL ! APPEL ! APPEL ! APPEL ! APPEL ! 

Nous nous adressons à tous les gens de bonne volonté pour un soutien financier. Notre communauté compte neuf confrères (7 sur place et 2 à l’école linguistique à Angers). Notre sanctuaire n’est pas une paroisse donc aucun confrère ne reçoit de salaire de la part du diocèse. Durant le confinement, le sanctuaire est fermé ce qui signifie qu’aucun fidèle ne le fréquente et le manque de fidèles entraîne évidemment le manque de collecte dominicale, d’offrandes de messes, d’offrandes de bougies, de dons, etc. pratiquement tout ce qui nous permettait de continuer notre service pastoral et assurait la subsistance de la vie quotidienne à l’abbaye. Un grand MERCI pour tous les donateurs et donatrices, pour votre mobilisation et pour votre générosité !

CALL! CALL! CALL! CALL! CALL! CALL! CALL! CALL! CALL! CALL! CALL!

We are reaching out to all good people for financial support. Our community has nine members (7 on site and 2 at the language school in Angers). Our sanctuary is not a parish so no confrere receives salary from the diocese. During the confinement, the sanctuary is closed, which means that no faithful attend our liturgical celebrations and without them  obviously leads to the lack of Sunday collection, Mass offerings, candle offerings, donations, etc. practically everything that allowed us to continue our pastoral service and ensured the subsistence of daily life at the abbey. A big THANK YOU for all the donors, for your mobilization and for your generosity!

Abbaye de Beauchêne
22 rue Notre Dame
79140 Cerizay

IBAN : FR76 3004 7142 5100 0216 6860 238
BIC : CMCIFRPP

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6 – 8 mars 2020 : Temps de récollection

Dans le cadre du jubilé des 150 ans de présence des chanoines à l’abbaye de Beauchêne, les Pères et Frères nous ont fait vivre 3 merveilleux jours de récollection. Cette dernière avait pour thème « Les dangers auxquels la vie spirituelle du XXIème siècle est confrontée. »Elle était animée par cinq Frères et Sœurs de « l’Amour miséricordieux de Getafe » (Espagne) : Père Santiago, Frère Juan, Sœur Bethleem, Sœur Claire et Sœur Judith. Trois jours de partage, d’échanges et de convivialité ponctués par trois enseignements, des temps d’ adoration et de belles célébrations. « Qu’est-ce qu’une personne ? » C’est autour de cette question que s’est orienté l’enseignement de Père Santiago vendredi. Une personne est constituée d’un corps et d’une âme. Les dangers auxquels elle est confrontée sont l’argent, le prestige et l’orgueil. Et pour nourrir notre âme, il faut LOUER – SERVIR et VENERER DIEU, tel que l’a proclamé Saint Ignace de Loyola. L’enseignement du samedi matin conduit par Sœur Bethleem a mis au jour les dangers de la vie des temps modernes où Dieu n’est pas mis au centre mais l’homme. Priment alors le sentimentalisme, le rationalisme, le relativisme et le nihilisme. Et le problème est lorsque nous les mettons au centre de notre vie. Mais en tant qu’enfant de Dieu, nous devons décider qui nous devons servir , Dieu ou le monde ? Et pour donner son cœur à Dieu, il ne suffit pas d’agir comme un soldat mais il faut unir sa volonté et son cœur. Il faut faire ce que Dieu veut et AIMER ce que Dieu me demande. L’enseignement du samedi après-midi animé par Frère Juan nous présentait les dangers de l’ésotérisme/occultisme qui est une des principales portes d’entrée de l’ennemi dans nos vies. Le problème du chrétien n’est pas de ne pas croire à l’existence du diable mais de mépriser son importance. Il faut être conscient qu’il veut nous faire du mal, mais il ne faut pas en avoir peur, seulement être prudent. Et le mal entre par notre curiosité qui alimente le New Age, un courant qui a grandi dans le monde de l’ésotérisme et qui est devenu une nouvelle religiosité. Il fait croire que les personnes ont une spiritualité alors qu’elles sont éloignées de Dieu. Voici quelques exemples cités par Frère Juan : – Essor de l’intérêt pour l’occultisme et la connaissance du futur : le tarot, la chiromancie, l’horoscope… – Les techniques de relaxation : Méditation de pleine conscience, tai-chi, yoga -Les techniques naturelles : le reiki, le magnétisme, les guérisseurs, les traiteurs, l’homéopathie, l’acupuncture… Ces diverses techniques sont souvent pratiquées par ignorance et ouvrent cependant la porte à l’ennemi dans nos vies. Le démon utilise ces moyens pour éloigner de Dieu. Ces courants de pensée du New Age se sont introduits à travers les livres (livres d’aide à soi-même), les amulettes (main de Fatma, croix égyptienne, attrape-rêves…), les symboles (yin yang) qui foisonnent de nos jours sur Internet. La manipulation esthétique du corps (tatouages, piercings…), très à la mode aujourd’hui, est aussi une porte possible ouverte aux influences du diable sur notre vie. Le démon créé des attaches. Frère Juan a aussi mis l’accent sur le danger grandissant auprès des jeunes. Notre société est en train de les habituer au monde du New Age, à travers les jeux , les livres (Harry Potter), les films d’horreur – une des principales armes du démon est la peur -, Halloween, etc., Sous l’apparence de choses attrayantes, les jeunes sont initiés à l’occultisme sans en avoir la plupart du temps conscience. Pour conclure cet enseignement, Frère Juan a précisé que le démon n’est pas sur le chemin de chacun. Il y a certes une bataille entre le bien et le mal dans le monde et en nous, mais n’oublions pas que Dieu écrase le démon. Et si nous vivons avec le Seigneur à travers les Sacrements et la confession, nous n’avons aucune raison d’avoir peur de lui. « Mettre Dieu au centre de notre vie » Tel fut le thème de l’enseignement de Sœur Claire le dimanche après-midi. Saint Augustin écrivait « Je ne serai en paix avec moi-même que si Dieu est au centre de ma vie » Face aux obstacles de notre vie spirituelle, il y a le pouvoir infini de Dieu. Mais nous ne nous appuyons pas assez sur son pouvoir qui pourtant habite en nous depuis notre baptême. Si dans notre vie, il y a autant de faiblesses, de désespoirs, c’est qu’il nous manque la confiance en Dieu, une foi ferme qui croit et qui sait qu’elle a le pouvoir en Dieu. Ce n’est pas une foi intellectuelle, mais une foi du cœur. La vie de la Vierge Marie a été une vie de foi, elle avait une confiance totale et absolue dans le Seigneur. Alors demandons-lui : « Vierge Marie, donne-moi ta foi dans le Seigneur ». Sœur Claire finit son enseignement en nous rappelant l’importance de l’indulgence plénière que nous avons la grâce de recevoir tout au long de cette année jubilaire à l’abbaye de Beauchêne, purification pour nous-même ou pour une âme du purgatoire. Ce temps de récollection fut clôturé par une oraison de louanges pendant l’exposition du Saint Sacrement, un temps aussi pour nous unir à l’oraison du Ciel. A cette occasion fut rappelé l’importance et le pouvoir de la prière communautaire. Chaque fidèle s’est avancé individuellement devant l’autel pour être béni par Jésus Eucharistie, présenté dans l’ostensoir tenu par Père Paul qui priait sur chaque fidèle et le bénissait. L’assemblée accompagnait le prêtre dans une prière intérieure pour chaque personne qui s’avançait pour recevoir la bénédiction. Ces trois jours de récollection nous ont apporté une précieuse nourriture spirituelle pendant ce temps de Carême. Aussi, comme nous l’a enseigné Père Santiago dans son homélie de la messe dominicale, profitons de ce Carême pour nous lever de notre fauteuil, et comme Abram (Abraham) changer nos habitudes de vie et nos routines spirituelles. Véronique OUVRARD-BODIN

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26 février 2020 : Mercredi des Cendres

La chapelle de l’abbaye était comble. Les nombreux fidèles ont bravé le froid pour venir recevoir les Cendres et rentrer ainsi en Carême. Don Franco Bergamin, qui devait présider la messe, et le père Paul n’ont malheureusement pas pu être présents, leur avion n’ayant pu décoller de Corse, à cause du grand vent. C’est le père Stéphane qui a donc célébré avec le père Joseph, entourés des trois novices et des deux postulants nouvellement arrivés. L’autel était décoré par la représentation de la Sainte-Face, peinte sur tissu, par le frère Wilfredo. Cette belle image du visage douloureux du Christ va nous accompagner tout au long de notre montée vers Pâques.

Dans son homélie, le père Stéphane a rappelé que les trois conseils de Jésus concernant l’aumône, la prière et le jeûne, devaient se mettre en pratique de façon très discrète. Les opportunités ne manquent pas, a-t-il précisé. Sourire quand on n’en a pas envie ou choisir, contre son gré, de faire ce que l’autre veut faire sont des occasions coûteuses qui ne se remarquent pas. On peut jeûner de nourriture ou de portable mais ne serait-il pas encore mieux de jeûner de médisances ? de préjugés ? Quant à la prière, cherchons le cœur à cœur avec Jésus, dans la joie et la sincérité. Cherchons en toute chose le regard de Dieu, sa seule approbation, ainsi, tout ce que nous ferons, nous le ferons devant Dieu.

Stéphanie d’Espiés

16 février 2020 : Nouveaux familiers

Dimanche 16 février, le père abbé don Franco Bergamin, présidait la messe dominicale, au cours de laquelle 7 nouveaux familiers ont été reçus au sein de la Congrégation. C’est la troisième année consécutive que l’abbaye de Beauchêne reçoit ainsi de nouveaux familiers. Mais qu’est-ce que des familiers ? A quoi sont-ils tenus ? Comment sont-ils choisis ? Commençons par ce qu’ils ne sont pas : ce ne sont pas des oblats, comme certains laïcs appartenant au Tiers-Ordre des Dominicains ou des Franciscains, par exemple. Ces derniers cherchent à suivre, autant que possible, la règle de vie des Dominicains ou des Franciscains, tout en restant laïcs. Or, les familiers se distinguent des Oblats, dans le sens où ils ne sont tenus à aucune prière ou obligation quotidienne particulière. Ils ont été choisis parce qu’ils ont rendu service, d’une façon ou d’une autre, à la Communauté des Chanoines Réguliers et, par gratitude, les Chanoines leur assurent les bienfaits de leurs prières, en leur conférant le titre presque affectueux de « Familiers ». Autant le mot Oblat (du latin oblatus : offert) suggère une offrande de soi, autant le mot Familier sous-entend que les personnes choisies font partie de la famille des Chanoines, des proches. Quelle belle appellation !
Au cours de cette messe, le père Joseph a assuré l’homélie en nous rappelant que la Parole de Dieu est une Parole d’amour qui vient de son Cœur et qui parle à notre cœur. Jésus nous invite à le suivre et à être des hommes de Parole, comme Lui. N’hésitons pas à parler à Dieu de nos soucis, de nos difficultés… Même s’Il les connaît, il est toujours bon que nous lui disions ce que nous voulons réaliser. Mais c’est le Saint-Esprit qui nous donnera la force nécessaire de faire la volonté de Dieu. N’oublions jamais de Le prier.
Après la messe, les familiers, anciens et nouveaux, étaient conviés à un repas fraternel, à la salle du Relais, où les chants de toutes langues et la gaieté étaient bien présents également.
Stéphanie d’Espiés

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11 février 2020 : Journée mondiale des malades

Jeudi 11 février 1858 : c’est la première fois que Bernadette voit la « Dame » dans la grotte de Massabielle, à Lourdes. Elle la reverra encore 17 fois, jusqu’au 16 juillet 1858 et c’est le lundi 1er mars 1858, qu’eut lieu le premier miracle. Une Lourdaise trempe son bras déboité dans la source nouvellement apparue et son bras guérit instantanément. Depuis, 70 guérisons ont été reconnues miraculeuses par l’Eglise sur 7000 dossiers de guérisons présentés au Bureau des Constatations Médicales de Lourdes.
Nous avons fêté mardi dernier 11 février, la première apparition à Bernadette, Notre-Dame de Lourdes et la 28ème journée mondiale des Malades . Cette Journée a été instituée par saint Jean-Paul II en 1992 et a été célébrée pour la première fois à Lourdes le 11 février 1993. On pouvait compter environ 20 000 pèlerins à Lourdes ce jour-là et s’il y en avait moins à l’abbaye de Beauchêne, l’assistance était néanmoins nombreuse pour assister à la messe de 15 heures et recevoir le Sacrement des Malades. La messe était présidée par le père Jérôme de La Roulière, entouré du père Abbé général des Chanoines Réguliers du Latran, don Franco Bergamin, des Chanoines de l’abbaye et des trois novices philippins, qui vont bientôt fêter le premier anniversaire de leur arrivée en France. Deux nouveaux postulants, Philippins aux aussi, arrivés la veille, Gerome et Reynaldo se sont joints à la congrégation dans le chœur. Durant son homélie, le père de La Roulière a rappelé le silence de la Vierge Marie pendant les premières apparitions et la simplicité avec laquelle Elle s’adressait plus tard à Bernadette. Il a souligné l’importance de laisser la première place aux malades, de les écouter et d’être attentifs à leurs fragilités, ce qui exige parfois de la patience. Enfin, il a évoqué la joie et l’espérance des malades de se sentir du monde des vivants et leur certitude d’être aimés de Dieu. Après l’homélie, le Sacrement des Malades a été conféré aux nombreux malades présents par le père de La Roulière, et les pères Joseph et Stéphane. La chorale soutenait les chants avec brio, accompagnés à l’orgue par Monsieur Geffard. Cette messe a été suivie d’un joyeux goûter dans la salle du Relais, où les fidèles sont toujours heureux de se retrouver et où de vieilles connaissances se sont renouées. Enfin, le chapelet à 17 h 30 et les Vêpres à 18 heures ont clôturé cette journée pleine d’espérance et de foi.

Stéphanie d’Espiés

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2 février 2020 : Présentation du Seigneur au Temple

Laudate omnes gentes ! Laudate Dominum ! Que toute cette année du Jubilé des 150 ans de présence des Chanoines Réguliers du Latran, à Beauchêne et en France, résonne de cette allégresse !
La joyeuse fête de la Présentation de Jésus au Temple a débuté par la traditionnelle bénédiction des cierges, à l’entrée de la chapelle. Les nombreux fidèles présents ont reçu avec respect la lumière de la Chandeleur. Cette lumière qui commémore, comme l’a rappelé Monseigneur Castet dans son homélie, la manifestation de joie du vieillard Siméon, recevant l’enfant Jésus dans ses bras. L’évêque émérite de Luçon a en effet souligné que cette fête venait en consonance du temps de la Nativité, où la lumière a jailli dans un monde de ténèbres. Il a établi une analogie entre l’aube qui donne forme à toute chose dès le lever du soleil et la venue du Christ dans nos vies, qui les illumine et leur donne sens. Il a évoqué particulièrement le sanctuaire de Beauchêne et les nombreuses grâces, passées et présentes, qui y sont données par le Seigneur et sa Mère. Filant la métaphore, il a redit l’importance de certains lieux particuliers de ressourcement et de pèlerinage, qui permettent à tous de se réchauffer au soleil levant qu’est le Christ.
Le « Nunc dimittis », « Maintenant Seigneur, tu peux laisser ton serviteur partir en paix » proclamé par Siméon, est certes l’histoire personnelle du vieil homme mais c’est aussi la nôtre. Nous ne serions pas ici si quelqu’un ne nous avait pas permis d’entrevoir le Christ qui parle dans nos vies. Cette lumière entrevue nous transforme, devient vie et, si nous y sommes fidèles, c’est nous qui devenons visage du Christ pour nos frères. Par ses narrations, l’Evangile raconte nos propres vies. Aujourd’hui, de la même manière, Dieu se donne à voir. Aujourd’hui, c’est bien Lui qui nous a parlé par la Parole, c’est bien Lui que nous voyons dans l’Eucharistie.
Monseigneur Castet a achevé son homélie en souhaitant à tous, consacrés et fidèles, d’être les témoins heureux et pacifiques de cette présence du Christ. Tout de suite après, a eu lieu le renouvellement des vœux des chanoines de l’abbaye, le 2 février ayant été choisi par le pape Jean-Paul II, pour être le jour du renouvellement des vœux des consacrés. Les trois prêtres, les pères Paul, Joseph et Stéphane, ainsi que frère Guillaume, agenouillés devant l’autel, ont renouvelé leurs trois vœux, d’obéissance, de chasteté et de vie commune, sans rien posséder en propre. Au cœur du Jubilé, devant l’assemblée, les chanoines ont renouvelé leurs vœux personnels et communautaires mais, comme l’a souligné Mgr Castet, ces vœux touchent tous les fidèles. Ils ont une prise au sérieux des grâces de notre baptême. Ils posent à chacun de nous la question, posée par Jean-Paul II à la France : « Qu’as-tu fait de ton baptême ? » Pensons à la réponse que nous donnons à cette question.

Stéphanie d’Espiés

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24 décembre 2019 : Messe de la Nuit de Noël

« Je vous exhorte à prendre Jésus chez vous »

Cette année encore, nombreux étaient les fidèles venus en famille, avec de jeunes enfants, célébrer la naissance de Jésus en cette nuit de Noël.

Pour l’occasion, la chapelle a été magnifiquement décorée par les Frères philippins et les personnes qui les ont aidés.

Noël, événement décisif pour l’humanité, puisque Dieu s’est fait homme parmi les hommes. C’est ce que nous a rappelés Père Paul dans son homélie en nous exhortant à prendre Jésus chez nous.

Accueillez l’enfant Jésus chez vous, ouvrez votre porte au Christ !

Véronique Ouvrard-Bodin

 

Homélie:

Douce nuit, sainte nuit, bienheureuse nuit ! Une nuit de plus dans notre vie.

La nuit de Noël rassemble tant de gens dans les églises, dans le monde entier. Nous connaissons très bien cette nuit, qui a toujours le même décor mais à chaque fois, cette nuit met dans nos cœurs un souffle frais de mystère. Nous pouvons oublier tant de choses dans notre vie, mais les images de cette nuit restent toujours dans notre mémoire.

Que s’est-il passé il y a 2 mille ans, pour que le monde s’incline cette nuit dans une rêverie silencieuse ? La Parole est devenue chair, Dieu est devenu homme. Dans la crèche de Bethléem, l’Enfant est né. Un Enfant étrange. L’Enfant promis des siècles auparavant et attendu par des milliers de gens. Il est né dans le temps, cependant il est éternel. Il est né de la Vierge, cependant son Père est Dieu. Il est né tout nu, cependant Il est le créateur du ciel et de la terre. Le pain descendu du ciel et mis dans la mangeoire destinée à la nourriture des animaux.

Dieu est né, le pouvoir a peur devant lui. Notre Sauveur Jésus est venu pour nous libérer des ténèbres, pour nous réconcilier ; restant Dieu, il devient notre frère.

Noël, c’est la fête de l’accord entre le ciel et la terre. Aujourd’hui, Dieu sort pour nous rencontrer. Inconnu, jusqu’à aujourd’hui inaccessible, Dieu, comme homme, vient vers nous. Il vient pour serrer la main à l’homme fatigué, il vient pour embrasser les enfants, il vient pour bénir le labeur d’une mère épuisée, il vient pour donner de l’espérance aux chômeurs et aux sans-abri. Il vient pour donner à chacun de nous son AMOUR et puis pour mourir pour nous tous. Est-ce que je vais accueillir cet Amour ? Que voulons-nous demander à Jésus nouveau-né venu au monde ?

A la grotte de Bethléem venaient différentes personnes. Certains venaient, menés par leur piété, comme par exemple les bergers qui sont venus, obéissant à la voix de Dieu, pour rendre hommage et donner des présents. Ils ont apporté ce qu’ils possédaient. Les autres venaient par curiosité, ils ne venaient pas rendre hommage, ils n’apportaient pas de cadeaux, ils cherchaient la sensation.

AUJOURD’HUI, IL FAUT NOUS POSER SERIEUSEMENT LA QUESTION : QU’EST-CE QUE JE CHERCHE DANS LA GROTTE, QU’EST-CE QUI ME CONDUIT CETTE NUIT À L’ÉGLISE ?

C’est peut-être seulement la belle scène mélancolique ? La tradition ? Un murmure de la conscience qui dit que, quand même c’est Noël ? Ou peut-être que je cherche à prier et à adorer l’enfant, comme les bergers ? Est-ce que je suis prêt à proposer à Marie : « Prends ton enfant et viens dans ma maison » ? Ce n’est pas une décision facile. Il faudrait laisser sa maison à la disposition de Dieu. C’est lui qui sera mon Seigneur et moi son serviteur. Ce n’est pas une décision facile. Plus je verrai Dieu dans cet enfant, plus je descendrai au dernier plan. Ce n’est pas une décision facile. Peut-être qu’en prenant Dieu chez moi, je me ridiculiserai devant mes proches ou ma famille.

C’est vrai qu’il est plus facile de venir ici dans cette chapelle, c’est plus facile de rendre hommage dans cette chapelle, c’est plus facile de donner un présent dans cette chapelle, c’est plus facile de chanter des cantiques dans cette chapelle et puis de laisser Jésus dans sa mangeoire, de retourner dans sa maison tout seul et de continuer sa vie comme d’habitude. De quoi s’agit-il ? Notre foi et notre amour nous dictent de le prendre chez nous, dans nos maisons, dans nos cœurs mais la société dans laquelle nous vivons nous fait craindre de nous identifier avec le nouveau-né Jésus.

Si quelqu’un est venu dans cette chapelle seulement au nom du romantisme de cette nuit, qu’à cet instant, il redresse ses intentions. Qu’il apprenne de cette communauté de croyants le vrai sens des Saintes Fêtes de Noël.

Chers Frères et Sœurs, vous qui êtes pleins de ferveur, vous qui êtes fatigués du combat avec vous-mêmes pour le Décalogue et l’Évangile, je vous exhorte : n’ayez pas peur de prendre Jésus dans vos maisons !

Vous, frères et sœurs qui êtes tièdes, qui venez pour l’Eucharistie dominicale occasionnellement, je vous exhorte : n’ayez pas peur de prendre Jésus dans vos maisons !

Vous, frères et sœurs qui êtes froids, qui venez à l’église seulement cette nuit-là, allumez vos cœurs : au-dedans, par votre baptême, couve une étincelle, je vous exhorte : n’ayez pas peur de prendre Jésus dans vos maisons !

Vous tous, qui que vous soyez, pauvres ou riches, contents ou tristes, sûrs de vous ou craintifs, en bonne santé ou malades, heureux ou malheureux, je vous exhorte : n’ayez pas peur de prendre Jésus dans vos maisons !

C’EST POUR NOUS TOUS QUE JÉSUS-CHRIST, NOTRE SAUVEUR EST NÉ.  Accueillons-le pour qu’il puisse illuminer ce qui est ténébreux dans notre vie.

Douce nuit, sainte nuit, la nuit qui a changé l’histoire du monde…

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15 décembre 2019 : Messe d’ouverture du Jubilé des 150 de présence des Chanoines Réguliers du Latran en France

Ouverture du Jubilé
« Jubilez ! Criez de joie ! » C’est par ce chant de joie que s’est ouverte la messe de ce dimanche 15 décembre, à Beauchêne. La communauté célébrait l’ouverture du Jubilé de la présence des Chanoines Réguliers du Latran, dans notre abbaye. En effet, en 1870, le cardinal Pie, archevêque de Poitiers, appelait d’Italie des religieux de notre congrégation, pour reprendre l’abbaye. Il y a donc 150 ans. Aujourd’hui, l’archevêque de Poitiers, Monseigneur Pascal Wintzer, son dixième successeur, accompagné du père abbé général, don Franco Bergamin et de toute notre communauté, présidait la cérémonie, montrant ainsi l’attachement du diocèse au sanctuaire. Pour la première fois, l’orgue de la chapelle était installé au fond du sanctuaire, sur une nouvelle estrade, entraînant alors la chorale près de lui.
L’homélie de Monseigneur Wintzer
Le temps de l’Avent est un temps de questionnement : Jean-Baptiste demande si Jésus est bien Celui qui doit venir et Jésus demande à ses apôtres qui les foules viennent voir au désert. Une vie où l’on ne poserait pas de questions n’avancerait plus. Continuons à nous interroger. L’Avent est le temps de l’inquiétude mais pas de la peur qui paralyse. L’inquiétude s’oppose à la somnolence. Marie et Zacharie ont aussi questionné l’ange qui leur annonçait la naissance d’un fils. Nous connaissons leurs réponses depuis 2000 ans mais ces questions nous aident à accueillir le Christ dans sa nouveauté. Jean-Baptiste est le prophète de la nouveauté, comme le Synode qui s’est récemment tenu à Poitiers et qui se résume en trois points : lire l’évangile, être auprès des jeunes et s’engager pour l’écologie intégrale. Finalement, toutes ces questions tournent autour de l’identité. Le Seigneur, aussi présent maintenant qu’Il l’était autrefois, nous aide à trouver notre propre identité. Pour savoir qui nous sommes, ne nous mettons pas devant un miroir mais sous le regard du Seigneur qui nous dit qui nous sommes. C’est toujours l’Ecriture qui donne les réponses. L’évangile de ce dimanche ouvre le chemin. Dieu nous connaît mieux que nous et nous donne notre identité, de même que Marie et Zacharie ont reçu le nom de leur fils. Accueillons donc le nom que Dieu nous donne et suivons Marie et Zacharie.
L’après-midi
Vers 16 heures, une trentaine de personnes se sont réunies au pied de l’araucaria, décoré par les fidèles. Père Stéphane a prononcé un petit discours d’ouverture et quelques chants de Noël ont commencé à retentir timidement autour des braseros mais la pluie tenace et le froid ont poussé tout le monde à l’intérieur de l’abbaye. Un premier vin chaud a éclairci les voix et nous avons eu le bonheur d’entendre les chants de Noël traditionnels qui ont réjoui petits et grands. Les trois novices philippins avaient aussi préparé des chants de Noël en espagnol, en anglais et en français, qu’ils ont chantés, accompagnés à la guitare par le frère Marlon. Des sablés de toutes sortes, tous plus appétissants les uns que les autres, recouvraient les tables bien éclairées de bougies chaleureuses. En fin d’après-midi, la sonnette de l’abbaye a retenti et un personnage, à la barbe blanche, vêtu en évêque, portant mitre et crosse ainsi qu’un grand sac sur le dos, a fait irruption dans l’entrée pour la plus grande joie des enfants qui n’en croyaient pas leurs yeux. Saint Nicolas, venant d’Alsace à pied (ce qui explique son retard par rapport à sa fête) jetait, à la volée, des papillotes qui ont rapidement rempli les poches des plus petits. Le grand saint a rappelé brièvement son histoire puis, après quelques photos octroyées à ses admirateurs, s’est éclipsé discrètement, sans doute pour rejoindre d’autres abbayes où il était attendu. Mais où était donc père Joseph quand saint Nicolas nous a visités ? Quel dommage qu’il ait raté cette visite inattendue !
« Mon beau sapin, roi des forêts… »
Enfin, à la nuit, l’araucaria s’est illuminé de ses guirlandes multicolores, achevant cette fête joyeuse par un spectacle grandiose.

Stéphanie d’Espies

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8 septembre 2019 : Fête de la Nativité de la Vierge Marie

Ce dimanche 8 septembre, Fête de la Nativité de Marie, marquait le point d’orgue de notre semaine de pèlerinage.

Notre chapelle était trop petite pour accueillir les très nombreux pèlerins venus en famille célébrer la fête de la Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie.

La Messe était présidée par le Père Marc BONNINGUES, Chanoine Régulier de Saint-Victor, Vicaire épiscopal du Diocèse de Viviers. Après la proclamation de l’Évangile relatant la généalogie de Jésus, le Père BONNINGUES a voulu éclairer ce récit quelque peu rébarbatif en nous montrant tout d’abord que notre foi chrétienne nous a été transmise par nos parents, grands-parents qui l’ont eux-mêmes de leurs ascendants. La transmission de la foi est capitale. Et c’est bien un problème qui se pose aujourd’hui.
Nous avons à recevoir Marie chez nous et à la donner aux autres.
C’est la rentrée pour tout le monde. Nous pouvons présenter nos intentions à Marie.
Recevoir Marie, comme l’Ange à demander à Joseph de la prendre chez lui, est exigeant et implique un changement dans notre vie.
Humilité : voilà le seul titre que Marie prend pour elle (Le Seigneur s’est penché sur son humble servante.)

Les textes parlent plus de la naissance de Jésus que de celle de Marie. La dévotion populaire a voulu combler ce vide des Évangélistes sur la naissance de Marie. Tout au début de l’histoire de l’Église, les chrétiens ont fait parler les contemporains de Marie et la tradition orale s’est perpétuée de telles manières que les Évangiles apocryphes relatent les faits entourant la naissance de Marie.

4 points marquants à retenir :
– La patience : Marie est passée par tous les stades de développement de tout être humain. Elle a grandi dans un milieu familial où Joachim et Anne lui ont appris tout ce qu’elle devait savoir. Elle a appris d’eux les psaumes. Son cœur s’est ouvert peu à peu à ce qu’elle recevait au sein de sa famille pour arriver à son « Oui » donné à Dieu.

– La communion : Marie reçoit Joseph son époux. Elle visite en hâte sa cousine Élisabeth. Sommes-nous dans la communion avec l’Église, fidèles au Pape et aux Évêques ?

– La détermination : Marie n’a pas posé de questions à l’Ange. Elle lui a dit : Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon sa parole. Nous devons nous aussi nous inscrire dans ce mouvement. La détermination conduit à la mission. Je peux par exemple décider d’aller à la messe pour une personne qui ne peut pas y aller. L’AED a proposé aux chrétiens durant le mois d’août de prier pour ceux qui sont empêchés d’aller à la messe (prisonniers, victimes d’enlèvements). Sommes-nous déterminés à agir concrètement ?

– La lignée : Marie est dans une lignée d’hommes, de pécheurs. Remarquons dans les noms énumérés dans la généalogie de Jésus… des hommes, des pécheurs et ces 4 femmes « à problème » auxquelles ils s’étaient unis : belle-fille, prostituée, belle-sœur et étrangère. Mais aux yeux du Seigneur, tout concourt au salut en Jésus-Christ. Cette lignée a permis la venue de Jésus. Elle est signe de la Miséricorde pour l’Humanité.

Dans l’après-midi, nous nous retrouvions à nouveau à la chapelle pour la récitation des mystères glorieux du chapelet, suivie de la procession autour de la chapelle derrière la statue de Notre-Dame de Beauchêne portée par 4 dames.
L’office des Vêpres clôturait cette belle journée où le soleil n’a pas manqué, surtout dans les cœurs !

Françoise Coulais

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15 août 2019 : Assomption de la Vierge Marie

L’abbaye a fêté solennellement l’Assomption de la Très Sainte Vierge Marie. En effet, la journée fut ponctuée d’événements marquants : d’abord, durant les Laudes, Wilfredo, le plus jeune des trois postulants, a reçu le sacrement de Confirmation des mains de Monseigneur Castet. Ensuite, l’évêque émérite de Luçon a présidé la messe dans le parc, sous un ciel incertain. C’est la première fois que le prélat se trouvait « en ce lieu de grâce où la délicatesse du Seigneur se manifeste de manière toute particulière ». Son homélie était bien sûr centrée sur la Vierge Marie, élevée dans la gloire de Dieu. Il a établi un parallèle entre certaines icônes byzantines où la Mère de Dieu soutient son Fils d’un bras et Le désigne de son autre main et la vie de chacun de nous. En effet, la Vierge Marie nous accompagne tout au long de notre vie, c’est notre compagne, notre Mère, Celle qui nous apprend à dire oui et nous désigne inlassablement son Fils. Monseigneur Castet a ensuite évoqué la consécration de la France à la Très Sainte Vierge en sa glorieuse Assomption, par le roi Louis XIII (en 1638) et il a achevé son homélie en nous demandant d’invoquer la Vierge Marie pour nous et pour la France.
Le repas s’est finalement tenu dans la salle du Relais, et après le chapelet et la procession de l’après-midi, les trois postulants ont reçu la soutane et le rochet de la part du Père Provincial, pendant les Vêpres. C’est avec une grande fierté qu’ils ont revêtu ces habits, premiers signes visibles de leur vocation et de leur engagement et cette cérémonie a rappelé de beaux et vieux souvenirs aux plus âgés des chanoines présents à Beauchêne.
Que la Vierge Marie soutienne et protège les nouveaux novices de notre abbaye.

Stéphanie d’Espès

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